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Burkina Faso: 17 personnes tuées dans une attaque jihadiste dans un village du nord du pays

Un soldat au Burkina Faso en octobre 2018.

Un soldat au Burkina Faso en octobre 2018. - ISSOUF SANOGO / AFP

Dans la nuit de mardi à mercredi, un groupe jihadiste armé a pénétré dans un village du nord du Burkina Faso pour y tuer 17 personnes.

Dix-sept personnes ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi au cours d'une attaque jihadiste à Béléhédé, localité située dans la province du Soum, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé ce mercredi le ministre de La Défense Chériff Sy.

"Dans la nuit du 18 au 19 juin, un groupe armé terroriste a perpétré une attaque contre la population civile dans le village de Béléhédé. Cette attaque a causé 17 morts", a écrit le ministre dans un communiqué. 
"Une vaste opération de ratissage et de sécurisation de la zone a été immédiatement déclenchée par les forces armées nationales", a ajouté Chériff Sy. 

Recrudescence d'attaques armées

Il a appelé la population à "la vigilance et à dénoncer tout cas suspect". Le Burkina Faso, et particulièrement la région frontalière du Mali et du Niger, est le théâtre depuis quatre ans d'attaques jihadistes régulières, qui ont fait plus de 420 morts, selon un comptage de l'AFP.

Depuis le début de l'année 2019, la province du Soum, dans la région du Sahel, est confrontée à une recrudescence des attaques armées, auxquelles s'ajoutent des conflits intercommunautaires, souvent attisés par les violences jihadistes. 

Le 9 juin, 19 personnes avaient été tuées lors d'une attaque armée dans la commune d'Arbinda, également dans le nord du Burkina Faso. Début avril, 62 personnes y avaient été tuées lors d'attaques jihadistes suivies d'affrontements intercommunautaires. Fin avril, quatre passagers voyageant dans un car reliant Dori à Arbinda avaient également été tués par des individus armés.

Pour freiner l'expansion à d'autres villes, les forces armées ont lancé en mai une opération dans les régions du Sahel, du Nord et du Centre Nord. Baptisée "Doofu" (déraciner en langue peule), cette opération succède à une autre menée courant mars dans les régions de l'Est et du Centre Est, également touchées par les attaques terroristes. 

Jeanne Bulant avec AFP