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Angelina Jolie appelle le Conseil de sécurité à agir contre les "viols de guerre"

L'actrice Angelina Jolie a critiqué lundi le Conseil de sécurité de l'ONU pour son inaction face aux viols commis en temps de guerre.

L'actrice Angelina Jolie a critiqué lundi le Conseil de sécurité de l'ONU pour son inaction face aux viols commis en temps de guerre. - -

L'actrice Angelina Jolie a critiqué lundi le Conseil de sécurité de l'ONU pour son inaction face aux viols commis en temps de guerre, comme en Syrie ou en République démocratique du Congo.

"Derrière chaque chiffre, il y a un quelqu'un avec un nom, une personnalité, une histoire et des rêves qui ne sont pas différents des nôtres et de ceux de nos enfants", a rappelé lundi Angelina Jolie, envoyée spéciale à l'ONU pour rendre compte des "viols de guerre".

L'actrice a critiqué le Conseil de sécurité de l'ONU pour son inaction face aux viols commis en temps de guerre, comme en Syrie ou en République démocratique du Congo. "Le viol est une arme de guerre (...), une menace contre la sécurité. Lutter contre la violence sexuelle est donc de votre responsabilité", a-t-elle déclaré dans son discours, ajoutant: "Le monde ne considère pas encore les viols de guerre comme une priorité".

"Ne laissez pas ce dossier tomber dans l'oubli"

"Si le Conseil de sécurité en fait une priorité, cela le deviendra, sinon cette horreur continuera", a-t-elle affirmé, rappelant que "des centaines de milliers, voire des millions de femmes, d'enfants et d'hommes ont été violés à l'occasion de conflits".

L'actrice a appelé les 15 pays membres du Conseil à "montrer leur détermination à faire quelque chose" contre ces exactions et à "prendre leurs responsabilités".

"Les actions à entreprendre sont connues, ce qui manque c'est la volonté politique", a-t-elle souligné. "Quand les gouvernements ne peuvent pas agir, le Conseil de sécurité doit agir".

En mars dernier, Angelina Jolie s'était rendue, avec le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, en République démocratique du Congo pour attirer l'attention du monde sur cette question. L'est de la RDC, où les troupes gouvernementales combattent les rebelles du M23, a été le théâtre de centaines de viols.

L'actrice, qui est ambassadrice de bonne volonté du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), avait aussi rendu visite en juin à des camps de réfugiés syriens en Jordanie.

"S'il vous plaît, ne laissez pas ce dossier tomber dans l'oubli quand vous quitterez cette salle", a lancé en conclusion l'actrice aux ambassadeurs et ministres réunis.

M.R. avec AFP