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Algérie

Guerre d'Algérie: Le Foll appelle Sarkozy au "dépassement des passions"

Concernant la guerre d'Algérie, Stéphane Le Foll appelle Sarkozy au "dépassement des passions" - Vendredi 18 mars 2016

Concernant la guerre d'Algérie, Stéphane Le Foll appelle Sarkozy au "dépassement des passions" - Vendredi 18 mars 2016 - AFP

Le porte-parole du gouvernement, Stéphane le Foll est revenu sur les propos de Nicolas Sarkozy. Dans une tribune publiée par Le Figaro, l'ancien chef de l'Etat critique vivement la date du 19 mars choisie par François Hollande pour commémorer la fin de la guerre d'Algérie.

Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a appelé vendredi Nicolas Sarkozy au "dépassement des passions" après la tribune de l'ancien président de la République critiquant le choix de l'exécutif de commémorer le 19 mars 1962, date du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie.

"Après le 19 mars, la guerre ne s'est pas arrêtée. (...) C'est important de saluer ces accords, cette date est importante. Et en même temps, il y en a d'autres. On sait que les massacres de Harkis ont continué après. C'est aussi un fait historique et il y a aussi à le rappeler", a expliqué à la presse Stéphane Le Foll à son arrivée à Matignon pour une réunion du gouvernement autour de Manuel Valls.

"Je ne comprends pas qu'un ancien président de la République puisse pour des raisons politiciennes, peut-être de campagne électorale dans le cadre d'une primaire, raviver la guerre des mémoires", a déploré pour sa part le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini.

"Le 19 mars est une mémoire qui doit rassembler"

"Le 19 mars, ce n'est pas la commémoration d'une victoire ni celle d'une défaite. C'est simplement la reconnaissance des souffrances qui ont pu être endurées par toute une série de personnes différentes, d'abord par les familles françaises qui ont vu leur enfant, leur mari, partir (...) ensuite les souffrances des militaires, les souffrances des populations", a ajouté le secrétaire d'Etat.

"On essaie de travailler pour l'apaisement des mémoires, y compris des mémoires douloureuses. Le 19 mars est une mémoire qui doit rassembler", a-t-il poursuivi. "Tous ces gens-là ont souffert et je regrette profondément (que Nicolas Sarkozy) s'adresse finalement à la droite extrême et à l'extrême droite", a conclu Jean-Marc Todeschini.

"Choisir la date du 19 mars, que certains continuent à considérer comme une défaite militaire de la France, c'est en quelque sorte adopter le point de vue des uns contre les autres, c'est considérer qu'il y a désormais un bon et un mauvais côté de l'Histoire et que la France était du mauvais côté", a notamment estimé Nicolas Sarkozy dans une tribune publiée vendredi dans Le Figaro.

A.-F. L. avec AFP