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Algérie

Etat de santé de Bouteflika: l'Algérie en pleine interrogation

Abdelaziz Bouteflika pourra-t-il briguer un quatrième mandat à la tête de l'Algérie?

Abdelaziz Bouteflika pourra-t-il briguer un quatrième mandat à la tête de l'Algérie? - -

L'Algérie se questionne sur son avenir politique, après que le président Abdelaziz Bouteflika a été hospitalisé à Paris, ce week-end, suite à un AVC. Des élections présidentielles doivent se tenir dans un an, en Algérie.

Alors qu'Abdelaziz Bouteflika est toujours hospitalisé à Paris, l'Algérie est en plein questionnement. Ce lundi, la presse algérienne et les analystes s'interrogent sur les conséquences de l'état de santé du chef de l'Etat, à un an de l'élection présidentielle, en mettant toutefois en avant son bulletin de santé rassurant, après son hospitalisation samedi à Paris.

Quatrième mandat?

Sous le titre "La maladie du président nourrit les spéculations", le quotidien francophone El Watan estime que "la nouvelle alerte sur l'Etat de santé de Bouteflika pourrait chambouler l'agenda politique national".

La question d'un quatrième mandat du président, à un an de l'élection présidentielle, refait surface. "Tout dépend de l'état de santé du président (...), s'il retrouve sa santé, il aura son quatrième mandat", estime Rachid Tlemçani, politologue cité par le journal.

Pour Rachid Grim, un autre politologue cité par El Watan, "la question d'un quatrième mandat ne se posera plus. C'est fini". Il affirme que les décideurs ont déjà pensé à ce cas de figure et "qu'il (ne serait) pas étonnant qu'ils nous sortent du chapeau une personne qu'ils auraient préparée et aurait fait l'objet de négociations (...), le futur candidat passera comme une lettre à la poste".

"Le moment est venu de passer la main"

Le journal francophone Le Quotidien d'Oran, plutôt favorable au président Bouteflika en général, abonde dans le même sens en estimant à la Une qu'une "présidentielle sans Bouteflika n'est pas un gage de changement".

L'éditorialiste de ce quotidien de l'ouest du pays écrit qu'il "est irrécusable que le nouvel ennui de santé du chef de l'Etat oblige à s'interroger sur ses capacités à diriger le pays". "Reste qu'il comprenne avec lucidité que le moment est venu pour lui de passer la main dans des conditions sereines et démocratiques", poursuit-il.

Le Soir d'Algérie souligne dans un article à la Une que "le mandat présidentiel en cours (...) apparaît en tous points comme le mandat de trop" et que sa maladie est "le coup de grâce pour le quatrième mandat".

La presse gouvernementale a publié le bulletin de santé du président en rassurant sur son état.


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