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Algérie: Bouteflika accuse son rival de "terrorisme"

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La campagne s'est achevée dans un climat tendu dimanche en Algérie. Les électeurs sont appelés aux urnes jeudi, dans un scrutin ou l'actuel président, Abdelaziz Bouteflika, fait figure de favori.

La campagne pour l'élection présidentielle de jeudi en Algérie s'est achevée dimanche après des échanges d'une rare violence. Abdelaziz Bouteflika, candidat à un 4e mandat, a accusé son principal rival Ali Benflis de "terrorisme" et d'avoir appelé à la violence.

Les Algériens sont appelés aux urnes le 17 avril pour élire leur président au cours d'un scrutin a priori sans surprise, Abdelaziz Bouteflika apparaissant comme le grand favori malgré les ennuis de santé qui l'ont empêché de mener lui-même campagne.

"Qu'un candidat vienne menacer les walis (préfets) et les autorités de faire attention à nos familles et à nos enfants en cas de fraude, cela veut dire quoi", a déclaré Abdelaziz Bouteflika en recevant le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo. C'est "du terrorisme à travers la télévision", a-t-il souligné d'une voix faible, observant en français que la campagne avait parfois "manqué d'élégance".

Le président faisit allusion à des propos d'Almi Benflis mercredi sur des risques de fraude électorale.

La campagne s'envenime

"Nous avons une armée puissante et des services de sécurités forts, personne ne pourra nous déstabiliser", a menacé le directeur de campagne Abdelmalek Sellal, visant ainsi indirectement M. Benflis au cas où il serait tenté de contester dans la rue une victoire de ali Bouteflika.

Ali Benflis a dénoncé de son côté "des menaces et des campagnes de dénigrement qui ne trompent plus personne".

Les Algériens de France aux urnes

Depuis le début de la campagne le 23 mars, la presse fait régulièrement état de la présence de manifestants hostiles à un quatrième mandat de Abdelaziz Bouteflika aux réunions électorales de ses partisans.

Les 815.000 Algériens de France sont appelés aux urnes depuis samedi pour élire leur futur président, cinq jours avant le scrutin en Algérie.

K. L avec AFP