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Algérie

À Alger, les manifestants dans la rue après la démission d'Abdelaziz Bouteflika

Les manifestants sont descendues en masse dans les rues d'Alger, ce vendredi. Un premier grand rassemblement pour demander la fin d'un système en place, depuis le départ du président Abdelaziz Bouteflika.

Le centre d'Alger était bondé pour le premier vendredi de contestation depuis la démission du président Abdelaziz Bouteflika, les manifestants criant leur refus de toute implication de ses anciens fidèles dans la transition politique, ont constaté des journalistes.

Difficile à évaluer précisément en l'absence de chiffres officiels, la mobilisation était massive dans la capitale peu après le démarrage du cortège en début d'après-midi, au moins aussi importante que celles des vendredis précédents, déjà jugées exceptionnelles.

Pour le départ du système au pouvoir 

Des manifestations très importantes sont également en cours à Oran et Constantine (2e et 3e villes du pays), ainsi qu'à Batna (300 km au sud-est d'Alger), selon les images retransmises par la télévision nationale.

Le site d'information TSA (Tout sur l'Algérie) fait également état de manifestations à Tizi-Ouzou, Béjaïa et Bouira, les principales villes de la région de Kabylie, à l'est d'Alger.

Confronté à une contestation populaire inédite déclenchée le 22 février, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans et très affaibli depuis un AVC en 2013, a démissionné mardi après 20 ans passés au pouvoir.

Les protestataires appellent notamment au départ des "3B", Abdelkader Bensalah, Tayeb Belaiz et Noureddine Bedoui, trois hommes-clés de l'appareil mis en place par Abdelaziz Bouteflika et à qui la Constitution confie les rênes du processus d'intérim d'une durée de trois mois.

Les manifestants veulent le départ de l'ensemble du "système" au pouvoir et la mise sur pied d'institutions de transition, à même d'engager des réformes et d'organiser des élections libres pour choisir un successeur à Abdelaziz Bouteflika.

Jeanne Bulant avec AFP