Pistorius: une peine d'au moins "dix ans de prison" ferme requise
MISE A JOUR - En réponse à l'avocat de Pistorius, qui a plaidé pour une peine de travaux d'intérêt général, le procureur a requis vendredi au minimum "dix ans de prison" ferme. La juge rendra sa sentence le 21 octobre.
L'avocat d'Oscar Pistorius a demandé vendredi une peine d'intérêt général pour le champion, estimant que la prison ne serait pas une punition appropriée pour l'homicide involontaire de sa petite amie en 2013.
Après presque une heure de demie de plaidoyer, Barry Roux a conclu en réclamant "une peine utile à la société".
Réquisitions: au moins "dix ans ferme"
Il avait auparavant tenté de démontrer que les remords de l'accusé sont sincères et qu'il ne désire plus qu'une chose: "faire le bien autant que possible". Le procureur Gerrie Nel a ensuite pris la parole, pour requérir une peine plus sévère.
"La seule peine appropriée est une longue peine de prison" d'au minimum dix ans ferme, a lancé Gerrie Nel dans son réquisitoire final, en réponse à l'avocat Barry Roux.
L'avocat de Pistorius a développé plusieurs arguments dans cette plaidoirie finale. Il a notamment avancé que Pistorius avait subi une terrible épreuve en étant présenté par la presse du monde entier, depuis le drame en février 2013, comme un meurtrier de sang froid et une tête brûlée. "Aucune punition ne peut être pire que ce qu'il a traversé depuis 18 mois", a-t-il dit.
"Remords sincères"
La juge a finalement accepté la version de l'accident, et admis que le champion paralympique avait tué Reeva Steenkamp en croyant tirer sur un cambrioleur.
Me Barry Roux a également insisté sur les "remords sincères" de l'accusé, qui a tué "un personne qu'il aimait".
Sentence le 21 octobre
"La douleur d'Oscar ne s'effacera jamais (...) le traumatisme émotionnel est la pire punition", a-t-il martelé, tout en soulignant que l'ancien champion avait "tout perdu" et était actuellement à cours d'argent.
Puis l'avocat a rappelé plusieurs cas de la jurisprudence sud-africaine, où un accusé ayant tué une personne de sa famille dans les mêmes circonstances a été soit dispensé de peine soit condamné à une peine non carcérale.
Il a notamment fait allusion au célèbre cas de Rudi Visagie, rugbyman international, qui avait tué sa propre fille en 2004 en la prenant pour un cambrioleur, et qui a été dispensé de peine. La juge Thokozile Masipa va rendre la sentence le mardi 21 octobre.