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Afrique du Sud

Pistorius échappe à l'internement: le procès reprendra le 30 juin

Oscar Pistorius au tribunal de Pretoria, le 12 mai.

Oscar Pistorius au tribunal de Pretoria, le 12 mai. - -

Oscar Pistorius devra se présenter à l'hôpital tous les jours afin d'y subir des examens. Les médecins devront déterminer si l'athlète soupçonné de meurtre souffre de troubles d'anxiété. Il ne sera pas mis en observation 24 heures sur 24.

Le procès pour meurtre d'Oscar Pistorius a été renvoyé mardi au 30 juin pour que des psychiatres puissent examiner l'athlète sud-africain et établir s'il a des circonstances atténuantes, la justice lui épargnant toutefois un internement à l'hôpital.

Le champion handicapé, dont la défense soutient qu'il souffre d'un trouble anxieux généralisé pouvant expliquer son geste fatal, devra se présenter à partir de lundi prochain aux heures de bureau à l'hôpital psychiatrique de Weskoppies, à Pretoria."Comme patient externe" et "à 9 heures", a précisé mardi la juge Thokozile Masipa, de même que "tous les jours suivants à l'heure fixée (...) pour une période ne devant pas excéder 30 jours".

Il devra y rester jusqu'à 16 heures, sauf si l'équipe médicale en décide autrement, a-t-elle indiqué, avant de désigner quatre cliniciens spécialisés, trois psychiatres et un psychologue. Oscar Pistorius, 27 ans, ne sera cependant pas mis en observation 24 heures sur 24, comme c'est parfois le cas dans ce type d'affaires.

Etait-il "pénalement responsable"?

Ces experts devront "vérifier si l'accusé, pour des raisons de santé ou d'infirmité mentale, était pénalement responsable au moment du crime pour lequel il est poursuivi, et s'il était capable d'apprécier la nature illicite de son acte", a souligné la juge. L'audience de mardi a duré un quart d'heure.

Accusé d'avoir sciemment abattu de quatre balles sa petite amie Reeva Steenkamp le 14 février 2013 après une dispute, Pistorius est passible de la prison à vie, soit 25 ans de réclusion incompressible. Le rapport final des experts psychiatriques devrait peser lourd dans le procès.

M.G. et A. D. avec AFP