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Afrique du Sud

"Bien, cigarette, rejoint...": ce que disait le faux interprète pendant la cérémonie pour Mandela

L'interprète, ici à droite de Barack Obama, a affirmé avoir eu "une crise de schizophrénie".

L'interprète, ici à droite de Barack Obama, a affirmé avoir eu "une crise de schizophrénie". - -

L'homme, démasqué pour avoir traduit n'importe comment en langue des signes les discours des orateurs, a enchaîné des mots sans queue ni tête, comme le rapporte le Huffington Post.

Démasqué. L'homme qui a servi d'interprète pour la communauté des sourds et malentendants mardi durant la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela était en réalité un imposteur, qui ne maîtrisait absolument pas la langue des signes.

Thamsanqa Jantjie, l'interprète en question, s'est défendu de ces accusations en affirmant avoir eu une crise de schizophrénie sous l'effet du stress durant la cérémonie, s'attirant les foudres de la société de psychiatrie sud-africaine qui a condamné "la représentation erronée de la maladie mentale comme une excuse pour de l'incompétence".

Mais alors, qu'a-t-il dit à travers ses gestes, qui faisaient tout à fait illusion pour les néophytes de cette langue? C'est la question que s'est posée le présentateur star américain Jimmy Kimmel, qui a montré les images de l'interprète à un véritable professionnel. L'homme a notamment traduit deux passages des gesticulations de Thamsanqa Jantjie, comme le rapporte le Huffington Post.

Il conclut par un "Je suis désolé"

"Je soutiens, basique, salutations, salutations, à l'intérieur, se rejoindre, cette semaine, cigarette, à l'intérieur, pour prouver, et encore et encore, pour soutenir, je voudrais satisfaire, de moi à toi, en te parlant, pour le moment."

Un charabia incompréhensible et sans aucun rapport avec les discours des différents orateurs, suivi un peu plus tard dans la cérémonie par cette autre traduction. "Bonjour, bienvenue, pour le moment, bien, cigarette, rejoint, être amené, différent pour toi [...] et je voudrais prier, ce don, grosso modo, c'est drôle, toutes ces couilles, pour prouver, c'est bien... Je suis désolé."

Un dernier mot d'excuses comme pour reconnaître l'absurdité de la situation et le préjudice causé aux sourds et malentendants qui eux, ont dû se demander s'ils avaient perdu la tête en voyant ce discours en direct.

Alexandra Gonzalez