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Afrique du Sud

Afrique du Sud: le président affirme que le racisme est "toujours présent" dans le pays

Cyril Ramaphosa, président de l'Afrique du Sud, le 28 avril 2022

Cyril Ramaphosa, président de l'Afrique du Sud, le 28 avril 2022 - Phill Magakoe / AFP

"Nous devons comprendre pourquoi les attitudes racistes prospèrent dans nos écoles et nos établissements d'enseignement supérieur", a déclaré ce lundi Cyril Ramaphosa.

L'Afrique du Sud souffre d'un "racisme encore quotidien", a regretté ce lundi le président Cyril Ramaphosa, une semaine après la diffusion d'une vidéo qui a indigné le pays, montrant un étudiant blanc d'une prestigieuse université uriner sur les livres d'un camarade noir.

"Le racisme est toujours présent au quotidien en Afrique du Sud", a déclaré le chef d'Etat dans sa lettre hebdomadaire, qualifiant cet incident dans un dortoir de l'université de Stellenbosch (sud) de "dégradant et humiliant".

Cette vidéo d'un étudiant de première année s'exprimant dans un anglais teinté de fort accent afrikaans a largement été partagée sur les réseaux sociaux. Aux premières heures du dimanche 15 mai, un étudiant hors champ lui demande "pourquoi tu pisses dans ma chambre?", il répond laconiquement, sans s'interrompre, "j'attends quelqu'un".

Un acte raciste dans une université

Selon le Congrès des étudiants sud-africains, un syndicat étudiant, le jeune homme aux cheveux ras et vêtu d'un blouson beige à capuche aurait ajouté: "c'est ce qu'on fait aux garçons noirs"

"C'est comme s'il avait uriné sur la Constitution elle-même", a fustigé lundi le ministre de la Justice, Ronald Lamola, à l'ouverture d'une conférence contre le racisme et la xénophobie en Afrique du Sud.

Appelant les "parents blancs" à éduquer leurs enfants dans le respect de la diversité, le ministre a ajouté que "ce type d'incident barbare doit être condamné et ne peut pas être pris à la légère". La victime a déposé plainte. L'université a condamné "fermement cet incident destructeur, blessant et raciste" mais doit encore se prononcer sur une éventuelle expulsion.

A.G avec AFP