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Afrique du Sud

Afrique du Sud: affrontements entre la police et des étudiants devant le Parlement

Les étudiants sud-africains manifestent depuis jours contre l'augmentation des frais d'inscription à l'université.

Les étudiants sud-africains manifestent depuis jours contre l'augmentation des frais d'inscription à l'université. - Rodger Bosch - AFP

La police a repoussé des étudiants qui tentaient de s'introduire dans le Parlement au Cap mercredi. Depuis plusieurs jours ils protestent contre l'augmentation des frais de scolarité à l'université.

Plusieurs centaines d'étudiants qui tentaient mercredi de pénétrer dans le Parlement au Cap, ont été repoussés par la police. Les forces de l'ordre ont fait usage de grenades assourdissantes et lacrymogènes. 

Depuis plusieurs jours, des milliers d'étudiants de tout le pays protestent contre l'augmentation des frais de scolarité pour la rentrée prochaine perturbant le fonctionnement des principales universités sud-africaines.

Des vidéos relayées sur les réseaux sociaux montrent une tension accrue entre les forces de l'ordre et les étudiants, à l'extérieur du parlement ce mercredi. 

Le ministre des finances interrompu au Parlement

Pendant que les étudiants manifestaient à l'extérieur, la séance parlementaire a également été perturbée. Les députés de l'Economic Freedom Fighters party ont forcé le ministre des Finances à s'interrompre alors qu'il s'exprimait à la tribune. Les parlementaires ont scandé le slogan des étudiants "Fees must fall" (les frais d'inscription doivent baisser) avant d'être évacués, rapporte SABC news.

Les étudiants noirs défavorisés

Les organisations étudiantes ont rejeté la proposition du gouvernement de limiter l'augmentation des frais d'inscription à 6% pour 2016. Une première proposition devait auparavant augmenter ces frais de 10 à 12%. Les manifestants estiment que ces augmentations vont contribuer à exclure les étudiants les plus pauvres, en particulier étudiants noirs. D'après la BBC, au moins 10 universités étaient affectées ce mardi.

Plus de vingt ans après la fin de l'apartheid, le pays reste encore socialement divisé. Les étudiants noirs, souvent plus pauvres, ont pu davantage accéder à l'enseignement supérieur ces dernières années, grâce notamment à des mesures de discrimination positive. Mais d'après un rapport de 2013, seuls 5% des étudiants noirs parviennent à la fin de leur cursus universitaire, contre 50% pour les blancs.

C.B avec AFP