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14 civils, dont des élèves, tués dans une attaque au Burkina Faso

Un militaire de l'armée du Burkina Faso (PHOTO D'ILLUSTRATION)

Un militaire de l'armée du Burkina Faso (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Michele Cattani - AFP

Un engin artisanal a explosé au passage d'un car dans le nord-ouest du pays, tuant au moins 14 civils selon un bilan encore provisoire.

Au moins quatorze civils, dont des élèves, ont été tués samedi par l'explosion d'un engin artisanal au passage d'un car dans le nord-ouest du Burkina Faso.

"Un véhicule de transport en commun a sauté sur un engin artisanal ce matin sur l'axe Toeni-Tougan (province du Sourou, frontalière du Mali). Le bilan provisoire est de 14 morts et quatre blessés graves qui ont été pris en charge", a indiqué à l'Agence France-Presse (AFP) une source sécuritaire.

"L'incident a eu lieu aux environs de 9 heures (heure locale, 10 heures à Paris) et les missions de sécurisation et de secours ont été aussitôt déployées sur les lieux", a précisé la même source.

"Les victimes sont essentiellement des élèves"

"Les victimes sont essentiellement des élèves (d'un collège) qui regagnaient leur localité d'études après avoir passés les fêtes de fin d'année en famille", a expliqué une autre source sécuritaire, confirmant le "bilan provisoire".

Dans un communiqué samedi, l'état-major général des armées burkinabè a par ailleurs fait cas d'une attaque contre une unité de gendarmerie à Inata survenu "vendredi 3 janvier, vers 5h00 du matin". 

"Faisant preuve d'un sang-froid et d'une réactivité exemplaires, les éléments ont réussi à mettre en échec les assaillants. Le bilan fait état d'une dizaine de terroristes neutralisés" , indique le communiqué.

"De l'armement, des munitions et divers matériels dont des stupéfiants ont également été récupérés".

750 morts depuis 2015

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques jihadistes qui ont fait environ 750 morts et 560.000 déplacés depuis 2015. Le Nord et l'Est sont particulièrement touchés. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.

Les attaques avec des engins artisanaux, débutées en août 2018, se sont multipliées depuis.

Mardi, dans une adresse télévisée à la nation à l'occasion du Nouvel An, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a assuré que la "victoire" sur le "terrorisme" était "certaine".

Jé. M. avec AFP