BFMTV
International

Accalmie à Homs après une semaine de bombardements

BFMTV
AMMAN (Reuters) - Homs, bombardée depuis une semaine par les forces syriennes, a connu une accalmie dimanche qui a permis à quelques familles de...

AMMAN (Reuters) - Homs, bombardée depuis une semaine par les forces syriennes, a connu une accalmie dimanche qui a permis à quelques familles de quitter les quartiers tenus par l'opposition, où des milliers de manifestants se sont réunis dans la nuit, rapportent des dissidents.

Le pilonnage de la ville, devenue le symbole de la contestation entamée en mars, aurait fait plusieurs centaines de morts.

"Une quinzaine de familles ont été autorisées à quitter (les quartiers de) Baba Amro et Inchaat", a déclaré à Reuters l'opposant Mohammed al Hassan, joint par téléphone à Homs.

"Les intenses barrages d'artillerie ont cédé la place cette nuit à des tirs de batteries antiaérienne et le régime fait courir la rumeur qu'on peut sortir aujourd'hui, mais personne ne le fait parce que personne n'y croit", a-t-il ajouté.

L'électricité et le téléphone, coupés depuis plus de deux semaines, ont été rétablis dans plusieurs quartiers.

Des images diffusées sur Youtube montrent des centaines de personnes rassemblées dans le quartier de Deir Baalba, où une barricade érigée par les forces gouvernementales a été démolie après avoir été prise pour cible à plusieurs reprises par les déserteurs de l'Armée syrienne libre.

"Dieu te maudisse! Va au diable Bachar!", scandent des jeunes qui dansent en agitant les drapeaux verts du régime renversé en 1963 par le parti Baas.

Samedi, l'armée et les insurgés ont conclu une trêve à Zabadani, dans les faubourgs de Damas, mais aucune négociation de ce genre n'a eu lieu à Homs, dit-on de source proche de l'opposition.

Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, qui ont rappelé en janvier les observateurs de l'organisation discrédités par la poursuite des violences, se réunissent ce dimanche au Caire pour envisager l'envoi d'une nouvelle mission également parrainée par l'Onu.

Khaled Yacoub Oweis, Jean-Philippe Lefief pour le service français