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A Paris, Barack Obama a donné au monde une leçon d'optimisme

Barack Obama a donné une conférence à Paris samedi 2 décembre 2017.

Barack Obama a donné une conférence à Paris samedi 2 décembre 2017. - Martin BUREAU / AFP

Lors d'une conférence donnée à la Maison de la Radio samedi soir, l'ancien président américain s'est posé en antithèse de Donald Trump.

Accueilli en rock star dans la capitale française, l'ancien président américain a donné une conférence à la Maison de la Radio samedi soir devant un parterre de plusieurs milliers de personnes triées sur le volet. Sur l'invitation des Napoléons, un réseau de près de 3.000 membres dédié à l'innovation, il a pris la parole pendant un peu plus d'une heure, sur le thème de la peur. Son intervention, en deux parties, a d'abord consisté en un discours, puis en une série d'échanges avec Stéphane Richard, le patron d'Orange.

Remplacer "la peur par l'espoir"

Comme le résume le JDD, le prédécesseur de Donald Trump a défendu trois axes majeurs: développer une économie qui profite à tous; lutter contre le réchauffement climatique, un sujet au coeur de ses échanges avec François Hollande et Anne Hidalgo un peu plus tôt dans la journée; et combattre le terrorisme en renforçant la coopération internationale.

Au fil de cette prise de parole, Barack Obama s'est posé en antithèse de Donald Trump, sans jamais prononcer son nom. Comme quand il a défendu sa réforme de l'assurance santé, le fameux Obamacare, que son successeur n'a de cesse de vouloir détricoter, sans y être parvenu jusque-là. A cette occasion, il a d'ailleurs appelé à la "modernisation du filet de protection sociale" et à des politique plus égalitaires, explique Libération. Ou quand il se félicite des avancées sur le climat dans le monde, tout en regrettant "l'absence de représentation américaine sur le sujet". Ou enfin quand il dénonce les "contre-récits" et appelle à remplacer "la peur par l'espoir".

Pluralisme et démocratie

"Certains contre-récits ont gagné en puissance ces derniers temps, des gens qui disent que la force fait la loi, que les normes et les règles peuvent être ignorées… La question est de savoir si nous pourrons rebâtir nos arrangements institutionnels de manière à ce que le changement serve tout le monde afin que nous puissions rejeter le nationalisme et la xénophobie, et réaffirmer nos valeurs de pluralisme et de démocratie", a déclaré l'ancien président, comme le rapporte Le Figaro.

"Je dis à mes filles que malgré tous ses tourments, le monde n'a jamais été aussi prospère", a-t-il ajouté, appelant aussi à la méfiance envers la désinformation et le rôle des réseaux sociaux.

Donald Trump était encore en filigrane, quand Barack Obama a dénoncé la prolifération des "fake news" et appelé à "cultiver le journalisme indépendant". "Si nous ne disposons plus d’un socle commun de faits basés sur la raison, la logique et la science, cela peut nous mener droit au désastre", a-t-il prévenu.

Charlie Vandekerkhove