BFMTV
International

À l'ONU, Pyongyang s'en prend à Washington

L'ambassadeur de Corée du Nord à l'ONU, Kim In Ryong, le 19 mai 2017 à New York

L'ambassadeur de Corée du Nord à l'ONU, Kim In Ryong, le 19 mai 2017 à New York - JEWEL SAMAD, AFP/Archives

L'ambassadeur de Corée du Nord à l'ONU, a qualifié d'"erreur de jugement fatale" la proposition des Etats-Unis d'engager le dialogue avec le régime communiste, si ce dernier arrêtait ses tests de missiles balistique et nucléaire.

Une intervention rare. La Corée du Nord a livré mercredi une déclaration au Conseil de sécurité des Nations unies, où elle a accusé les Etats-Unis d'assortir de "conditions injustes" leur proposition de pourparlers sur les programmes militaires de Pyongyang.

Penser que la dernière salve de sanctions imposées par le Conseil pourrait entamer la détermination du Nord à développer le feu nucléaire relève d'une "erreur de jugement fatale", a prévenu le numéro deux nord-coréen à l'ONU, Kim In Ryong.

"Pression maximale"

"Leur agissement malveillant et qui manque de tact irait dans le sens contraire de ce qu'ils veulent", a ajouté l'ambassadeur adjoint lors d'un débat sur la non-prolifération présidé par la Bolivie. "Les Etats-Unis continuaient de parler de 'dialogue' même à ce moment", celui de l'adoption des sanctions, a-t-il enchaîné. "Cela n'a pas de sens de prétendre au dialogue en y attachant des préconditions injustes et en appliquant une pression maximale"

Washington a affirmé être prêt à dialoguer avec le régime communiste si ce dernier arrête ses tests de missiles balistique et nucléaire. Une résolution onusienne a sanctionné ce mois 14 responsables nord-coréens, qui ont été placés sur une liste noire.

Rares participations au Conseil de sécurité

L'organisation a pris ces derniers mois plusieurs séries de sanctions à l'encontre de la Corée du Nord, qui a de son côté multiplié les essais de missiles.

Pyongyang a dénoncé le Conseil de sécurité comme étant un outil politique des Etats-Unis et ne participe que rarement à ses réunions, même celles qui le concernent en premier lieu.

G.D. avec AFP