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Prix immobilier

Les prix immobiliers baissent partout en France, du jamais-vu depuis 2014

La dernière étude de Meilleursagents montre que si Paris est, sans surprise, orientée à la baisse, c'est aussi le cas des communes du top 10 et du top 50. Les zones rurales, qui depuis l’épidémie de coronavirus jouaient le rôle de locomotive du marché, continuent de voir leur prix baisser.

Le début d'année est difficile pour le marché immobilier. Dans sa dernière étude, Meilleursagents constate que depuis début janvier les prix au niveau national ont reculé de 0,2%. Mais surtout, plus étonnant, toutes les zones géographiques sont touchées par ce repli. Un phénomène qui n'avait pas été observé depuis 2014.

"Si la capitale reste sans surprise orientée à la baisse (-0,4% au cours du mois écoulé), c’est désormais le cas de l’ensemble des communes du Top 10 (-0,4%) ainsi que celles du Top 50 (-0,1%)", constate MeilleursAgents.

Les zones rurales qui, depuis l’épidémie de coronavirus, jouaient le rôle de locomotive du marché, continuent de voir leur prix chuter (-0,4%).

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L'exception niçoise

Nice fait figure d'exception avec une hausse de 0,7% en un mois. Marseille qui jusque-là tirait le marché vers le haut et connaissait une progression spectaculaire (+11,2% en un an) enregistre un recul de ses prix de 0,4% en février. La palme de la plus forte baisse revient à Lyon et Nantes qui ont, toutes les deux, vu leurs prix chuter de 1% au cours du mois de février et de plus de 2% depuis le début de l’année (-2,4% dans la préfecture du Rhône et -2,2% dans celle de Loire-Atlantique).

Meilleursagents rappelle que février marque normalement la fin de la pause hivernale en matière d'évolution tarifaire et le début du printemps de l'immobilier. Mais la chute de la production de crédits immobiliers pourrait changer la donne. Selon les chiffres de la Banque de France, la production de prêts immobiliers a reculé rapidement depuis six mois. En décembre dernier, les banques françaises ont accordé 30% de crédits en moins comparé à décembre 2021.

La modification du calcul du taux d'usure va donner un peu souffle d'oxygène mais elle va également entrainer une hausse des taux qui aura une conséquence directe sur la solvabilité des ménages, avec des budgets revus à la baisse.

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco