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Prix immobilier

Ces villes où les prix de l'immobilier neuf baissent beaucoup

Après la chute de l'offre et de la demande, les prix de l'immobilier neuf commencent à leur tour à s'orienter à la baisse.

C'est suffisamment rare pour être souligné, les prix de mise en vente des logements neufs commencent à baisser. Ce n'est pas vrai partout ni pour toutes les typologies de biens mais ce n'est peut-être que le début. Le spécialiste "trouver-un-logement-neuf.com" a regardé les 10 plus grandes villes de France et les prix affichés pour les appartements de 3 pièces, la référence.

Les prix baissent dans la moitié des villes étudiées. Parmi les plus forts reculs: -3% à Lyon depuis le mois de février et -8% à Nice. Notez également une baisse des prix de 6% à Nantes et de 2% à Montpellier. Lille ne recule que très légèrement mais vole tout de même à Toulouse le titre de la grande ville de France où les 3 pièces dans le neuf sont les moins chers. On est à 305.000 euros.

La place de l'immo : La crise du logement neuf s'aggrave encore - 16/11
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Des baisses pas encore suffisantes?

Pour les acheteurs, c'est une bonne nouvelle qu'il faut tout de même relativiser. Malheureusement, ces baisses de prix dans le neuf ne sont pas suffisantes pour compenser ce qu'on perd sur le crédit immobilier avec la hausse des taux d'intérêt. Ainsi le pouvoir d'achat en la matière continue de reculer partout. Mais quand même un peu moins là où les prix baissent le plus.

Ainsi à Nice, Nantes, Lyon et Montpellier, les mensualités de remboursement pour l'achat d'un 3 pièces neuf ne progressent "que" de 5 à 10%. On oscille autour de 15% de hausse à Paris, Lille et Bordeaux. Et on arrive aux 20% de hausse de mensualités à Strasbourg, Toulouse et Marseille. Trois villes qui cumulent hausse de taux et hausse de prix.

>> Retrouvez tous les prix de l'immobilier, à la location comme à l'achat et ville par ville

Une baisse des prix à relativiser pour les acheteurs et dangereuse pour les promoteurs. On le sait, dans le neuf, il y a des coûts incompressibles. Ceux des matériaux ou du foncier. Pour maintenir leurs marges, les promoteurs ne devraient donc pas baisser leur prix. Mais la donne a changé. Beaucoup d'entre eux en sont même à vendre à perte et se fragiliser. Et pour cause, à l'ouverture des ventes, pour se faire financer par la banque, les promoteurs doivent avoir désormais au moins 50% des logements prévus réservés, contre 30% en temps normal.

Pour attirer un maximum d'acheteurs, les promoteurs n'ont plus le choix et baissent les prix. Et attention, en plus de ces ristournes au lancement des projets, il reste les queues de programme, les invendus qui affichent des décotes autour de 10% voire plus.

Marie Coeurderoy