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Les ventes de maisons individuelles en chute libre

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L’Union des maisons françaises (UMF) annonce une forte baisse des ventes de maisons en 2013. En cause, un important recul des jeunes acheteurs.

En 2013, les ventes de maisons individuelles ont enregistré une baisse de 19 % au cours des douze derniers mois par rapport aux douze mois précédents, indique le groupement. La tendance n’a épargné aucune région, et devrait encore perdurer ces prochains mois. Même si elle le phénomène ne devrait pas s’amplifier, prévoit Christian-Louis Victor, président de l’UMF, évoquant un nouveau repli plus mesuré de 5 % en 2014.

Plus inquiétant, depuis trois ans, la part des jeunes acheteurs ne cesse de fléchir. La primo accession des moins de 50 ans est passée de 65 % du marché à 46 %, « accusant une baisse de 45 % » selon l’UMF.

Manque de confiance dans l'avenir économique et social

L’an dernier, le prix moyen constructeur d’une maison était de 154 000 € hors foncier, pour un coût de terrain de 64 500 € en zone rurale à 125 000 € en zone urbaine. Des « freins financiers » pour beaucoup de primo-accédants, certes. Mais l’explication tient « surtout à un manque de confiance des jeunes en leur avenir économique et social au-delà de la simple crainte du chômage », assure le groupement.

Ce qui n'a pas empêché, d’un autre côté, de faire passer la part des plus de 50 ans de 16 % à 27 % du marché, soit une hausse de 32 %. Des personnes le plus souvent déjà propriétaires d’une résidence principale qui n’ont guère à se soucier d’obtenir un crédit.

« Redonner au PTZ ses vertus originelles »

Comment dégripper la machine ? L’UMF juge les mesures gouvernementales « inaptes à relancer le secteur » : que ce soit la politique de réquisition des logements, le souhait de faire revenir les investisseurs institutionnels ou encore l'instabilité de fiscalité, sont autant de « signaux contradictoires entre eux ». A l’inverse, « redonner au PTZ ses vertus originelles, c’est-à-dire refaire de lui un instrument dont le remboursement devait prendre la suite du remboursement du prêt principal finançant l’opération », pourrait être l’une des solutions.

Léo Monégier