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Ces maisons bâties en toute illégalité dans les zones tendues

La justice impuissante face à la recrudescence des maisons construites illégalement

La justice impuissante face à la recrudescence des maisons construites illégalement - dr

Le phénomène est en train de s’amplifier : de nombreux propriétaires construisent leur maison en toute hâte sans permis sur des terres agricoles, en Ile-de-France, en région Paca mais aussi en Rhône-Alpes, comme le raconte RTL. Devant une justice impuissante.

Les maisons poussent comme des champignons sur les terres agricoles, en région parisienne, Provence-Alpes Côte-d’Azur et région Rhône-Alpes. La justice s’inquiète de l’augmentation du nombre de ces propriétaires qui n’hésitent pas à braver la loi, en construisant sans permis leur maison la nuit et le week-end sur des terrains inconstructibles, explique RTL.

« Les maisons se montent en un mois », expliquait hier mardi un policier francilien interrogé par la radio. Si en théorie les maires de ces petites communes peuvent les expulser, il n’en est le plus souvent rien. Car en amont, « les procédures judiciaires sont très longues, la mairie demande l’arrêt des travaux qui est prononcé après la fin des chantiers ». Et une fois la bâtisse habitée « il est ensuite très difficile pour les maires de les expulser... surtout quand il y a des enfants », explique RTL.

Hausse du prix des terrains

La cause de la recrudescence de ces infractions : la hausse du prix des terrains dans les zones concernées. A l’achat, le terrain destiné à l’agriculture ne coûte que quelques euros au mètre carré, contre plusieurs centaines d’euros pour un terrain constructible. Par exemple, en Ile-de-France il faut compter en moyenne 238€/m², selon les derniers chiffres du département statistique du ministère de l’Ecologie.

Un phénomène qui engendre aussi un certain nombre de désagréments aux communes concernées. L’hygiène de la ville est impactée, du fait du rejet des eaux usées dans des puisards voire directement dans les poubelles, constate un responsable questionné par RTL. Et enfin, ne disposant pas d’accès légal à l’électricité, les propriétaires en sont réduits à pirater les transformateurs de la ville, qui « sautent très souvent ».

Léo Monégier