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Les métropoles intermédiaires attirent les investisseurs immobiliers

Selon la dernière étude du conseil en immobilier d'entreprise Arthur Loyd, les métropoles intermédiaires et agglomérations de taille moyenne ont le mieux résisté à l’impact de la crise sanitaire.

Il s'agit d'une nouvelle donne territoriale en France et d'une situation inédite. Le retour en grâce des métropoles dites "intermédiaires". En témoigne la dernière étude du conseil en immobilier d'entreprise Arthur Loyd présentée dans l'émission La vie immo sur BFM Business sur la revanche des métropoles intermédiaires. Des métropoles qui attirent de plus en plus les investisseurs.

L'appel des régions

Si les grandes villes restent les locomotives de l'emploi, les plus résilientes ne sont pas celles que l'on croit. Sur toutes les très grandes villes de France, seule Paris n'a pas encore retrouvé son niveau d'emploi d'avant-crise. Et l'emploi est l'élément qui fait l'attractivité des territoires, insiste le spécialiste de l'immobilier d'entreprise. Le dynamisme économique suit les nouvelles envies immobilières des Français.

Dans l'ensemble, les métropoles intermédiaires et agglomérations de taille moyenne ont le mieux résisté à l’impact de la crise sanitaire. Certaines comme Angers, Bayonne ou Valenciennes ont même enregistré une hausse de l’emploi dès l'année dernière. Il n'est donc pas étonnant qu'Arthur Loyd ait titré son baromètre annuel: "l'appel des régions".

Paris n'est d'ailleurs toujours pas dans le palmarès des très grandes métropoles toujours dominé par Lyon, Bordeaux et Toulouse... et les grands vainqueurs des catégories suivantes se trouvent sans grande surprise à l'ouest. Nantes arrive en tête des grandes métropoles et Brest pour les intermédiaires.

S'éloigner à 2h de Paris divise les coûts immobiliers par 6

Un "appel des régions" qui s'explique également par les coûts de l'immobilier toujours nettement plus abordables en dehors des très grandes métropoles. Et a fortiori à Paris.

Le baromètre donne des exemples très concrets. Du côté des maisons d'abord où les écarts sont très importants. À Paris, le prix médian d’une maison de 100m² atteint 1,38 million d'euros. A Valenciennes, située à 1h43 de Paris, le prix médian tombe à 124.000 euros. Et dans d'autres grandes métropoles, comme Lyon ou Bordeaux, le prix médian pour une maison enregistre 380.000 euros.

Du côté des entreprises ensuite. Les régions permettent de réaliser des économies importantes sur les coûts immobiliers. Pour elles, une implantation en région peut s’avérer moins coûteuse. Arthur Loyd rappelle ainsi qu'il est possible de vivre et travailler à moins de 2 heures de Paris en divisant les coûts immobiliers professionnels et résidentiels par 6 ! Lyon est presque trois fois moins chère que Paris.

Dans certaines villes telles que Le Mans, Beauvais, Reims, Orléans ou encore Rouen, le loyer des bureaux "premium" oscille autour de 150 euros euros/m² contre + de 900 euros/m² à Paris !

Marie Coeurderoy