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Prix immobilier

Fin de l'euphorie pour l'immobilier dans les grandes villes au profit des zones rurales

Dans son dernier baromètre sur le marché immobilier, MeilleursAgents confirme un engouement des acquéreurs pour les villes moyennes et les zones rurales.

Pour répondre à un besoin d'espace né des multiples confinements, les acquéreurs désertent les grandes villes au profit des villes moyennes et des zones rurales qui tirent le marché et les prix vers le haut. Dans sa dernière étude, MeilleursAgents révèle une certaine morosité pour le marché immobilier des grandes villes où la hausse des prix semble avoir marqué une pause en novembre 2021.

La hausse des prix cale dans de nombreuses villes

Selon le site d'estimation de prix en ligne, les prix sont orientés à la baisse depuis un mois dans plusieurs métropoles. C'est le cas de Lille, Strasbourg, Lyon, Nice, Bordeaux et Nantes. A noter que toutes les grandes villes en région ne souffrent pas encore de cette baisse: les prix sont ainsi en hausse à Rennes, Toulouse, Marseille et Montpellier.

En un mois, les prix immobiliers ont reculé dans plusieurs grandes villes selon MeilleursAgents.
En un mois, les prix immobiliers ont reculé dans plusieurs grandes villes selon MeilleursAgents. © MeilleursAgents

Une tendance baissière qui pourrait se confirmer dans les prochains mois. "À Paris, l’érosion continue. À raison de 10.275 euros le m², les prix intra-muros poursuivent leur lente décrue entamée en août 2020", estime MeilleursAgents. Les notaires du Grand Paris constatent pour leur part une pause dans la progression des prix parisiens au troisième trimestre, avec des disparités importantes selon les quartiers.

"La capitale reste à l’écart de la dynamique de hausse de prix. Les prix stagnent et oscillent, depuis un an et demi, entre 10.600 et 10.800 euros le m². D’après nos indicateurs avancés sur les avant-contrats, cette tendance se prolongerait d’ici janvier 2022", notent les notaires.

Les prix en zones rurales progressent plus rapidement

Ces baisses doivent être tempérées puisque sur une période d'observation plus longue. Sur un an, dans les 50 grandes villes de France, les prix ont progressé de 4%. En zones rurales, la tendance haussière est plus marquée encore avec une hausse de 8,3%. À l'inverse, les prix auraient reculé de 1,2% à Paris selon MeilleursAgents. Ce qui révèle que les acquéreurs délaissent les grandes villes au profit des périphéries où ils peuvent acheter un bien plus grand avec un extérieur. Un élément qui tire les prix vers le haut dans ces zones.

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Les prix de l'immobilier à Paris sont en recul depuis le début de l'année selon le site d'estimation en ligne MeilleursAgents.
Les prix de l'immobilier à Paris sont en recul depuis le début de l'année selon le site d'estimation en ligne MeilleursAgents. © MeilleursAgents

Les maisons ont la cote

"En ce moment, le marché est très tendu en province et dans la grande couronne parisienne", souligne Thierry Delesalle dans l'émission BFM Patrimoine.

Les acquéreurs recherchent une maison en priorité, ce qui explique qu'ils doivent s'éloigner pour concrétiser cet achat. L'étude Procivis, Harris interactive et la Fondation Jean Jaurès sur le parcours logement des Français révèle d'ailleurs que 65% des sondés envisagent de déménager en zone rurale ou une ville de moins de 20 000 habitants. Selon cette étude, la maison est incontestablement le logement idéal des Français (79%).

Conséquence: "les prix des maisons dans les zones rurales sont encore nettement orientés à la hausse. Depuis janvier, ils ont ainsi augmenté de 8,3% (0,8% au cours du seul dernier mois)", explique MeilleursAgents et progressent deux fois plus vite que celui des appartements.

"Tout le monde veut une maison mais l'offre n'est pas suffisante. Cela crée un déséquilibre entre l'offre et la demande qui entraîne une augmentation des prix assez forte", pour Thierry Delesalle qui observe également le rattrapage des villes moyennes.

Depuis le début de l'année, les maisons ont augmenté de 6,1%, contre 3,2% pour les appartements, selon MeilleursAgents.

Marion Marten-Pérolin