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Le prêt à taux zéro recentré sur les villes en zone tendue dans le neuf et élargi à certains ménages

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, vient de faire plusieurs annonces concernant le prêt à taux zéro (PTZ). Il prévoit notamment de prolonger ce dispositif d’accession sociale jusqu’en 2027 alors qu’il devait s’éteindre fin 2023 .

"Le PTZ devait être supprimé, il sera prolongé car il y a un effondrement du crédit immobilier". Sur RTL ce mercerdi, Bruno Le Maire vient de faire des annonces importantes concernant le Prêt à taux zéro. "Nous voulons que le plus grand nombre possible de ménages ait accès à l'immobilier, ce qui est extrêmement difficile avec l'augmentation des taux", souligne le ministre de l'Economie.

Et Bruno Le Maire a fait d'autres annonces. Tout d'abord, le montant maximal du PTZ va passer de 80.000 à 100.000 euros. Ensuite, la part que pourra représenter ce PTZ dans le crédit va passer de 40% à 50% pour les ménages les plus modestes (mais cette quotité est maintenue à 40% pour ceux ayant des revevenus plus élevés). Et enfin, 4ème amélioration, certaines ménages des classes moyennes, qui n'y avaient pas accès jusque là, seront éligibles aux prêts à taux zéro (avec cependant une quotité moins importante, fixée à 20%).

Le détail des annonces

Le gouvernement précise dans un communiqué qu'il prévoit de prolonger ce dispositif d’accession sociale jusqu’en 2027 alors qu’il devait s’éteindre fin 2023. Il entend également recentrer le PTZ sur les acquisitions d’un logement neuf collectif en zone tendue ou d’un logement ancien avec travaux en zone détendue "par souci de cohérence avec nos objectifs de lutter contre l’artificialisation des sols", mais en transférant 209 communes vers les zones dites tendues (A bis, A et B1), les mieux aidées par le PTZ. Le prêt à taux zéro était jusqu'ici accessible dans le neuf partout en France, et dans l'ancien en zone détendue (B2 et C).

Les plafonds de revenus des deux premières tranches les plus subventionnelles sont réhaussés afin d’en faire bénéficier davantage de ménages (de +7% à +30% selon les zones et les tranches de revenus). Le gouvernement veut également "mieux aider les emprunteurs les plus modestes, en augmentant à 50% la quotité de leur projet finançable par le PTZ (contre 40% actuellement): cela représente une aide par ménage pouvant atteindre jusqu’à 10.000 euros de subvention" .

Par ailleurs, il va doubler l’aide de l’Etat pour les locataires de logement social souhaitant acheter leur logement (PTZ vente HLM) qui bénéficient aujourd’hui d’un PTZ à hauteur de 10% (20% en 2024). Et enfin, le gouvernement va "créer une 4ème tranche de revenus (entre 37.000 et 49.000 euros par an) pour des ménages qui ne sont actuellement pas éligibles au PTZ avec une quotité d’opération finançable de 20%, soit en moyenne 5.000 euros d’aide de l’Etat".

Vers un assouplissement?

"J’ai demandé aux banques de se mobiliser. Si l’effort de l’Etat qui représente 850 millions d’euros (…) il faut que les autres acteurs soient aussi embarqués dans cette volonté de débloquer les offres de crédit, ces acteurs ce sont les banques". Certaines ont déjà accepté, comme le Crédit Agricole.

"J'appelle toutes les banques à s'engager dans la même direction. On sera plus efficace collectivement pour débloquer l'offre de crédit. Je continue à travailler avec le gouverneur de la Banque de France à la simplification des règles d'octroi, je pense qu'on peut les assouplir quand on a des taux aussi élevés", a conclu Bruno Le Maire

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco