BFM Immo
Construction

L'avenir de Geoxia et ses célèbres "maisons phénix" se joue maintenant

Geoxia, maison mère des célèbres "maisons phénix", placée en redressement judiciaire, saura ce 10 juin s'il existe des candidats à sa reprise totale ou partielle. L'entreprise met en avant la responsabilité de la crise sanitaire et de la hausse des coûts des matériaux mais ses difficultés sont peut-être bien plus anciennes.

Geoxia et ses maisons Phénix sont à l'origine de la standardisation et de la massification de la construction de maisons. Depuis l'après-guerre, la marque est devenue le symbole de l'accès à la propriété pour les ménages modestes. Mais certains s'interrogent: l'entreprise est-elle allée trop loin dans sa volonté d'industrialiser un métier artisanal? Aujourd'hui, en tout cas Geoxia met en cause la hausse des coûts des matériaux, le Covid et la lutte contre l'artificialisation des sols.

>> Téléchargez le Guide de BFM Immo pour Acheter dans le neuf

Elle cible d'ailleurs directement l'exécutif qui, au plus fort de la crise sanitaire, lui a refusé un Prêt Garanti par l'Etat (PGE).

"Et pour cause, explique un fin connaisseur de l'entreprise, les comptes étaient mauvais", dit-il. "En 2020, pour se faire refuser un PGE, il fallait être dans un sale état", insiste-il. Le déclin de Geoxia et des maisons Phénix remonte d'ailleurs bien avant la crise sanitaire.

Leader incontestable du marché dans les années 2000, l'entreprise perd du terrain et des talents après son rachat par un fond d'investissement à la fin de la décennie. Au profit de maisons France Confort devenu Hexaom. "Eux ont réussi à trouver l'équilibre entre artisanat et industrialisation", nous explique un observateur du marché, qui ne serait pas surpris que ce nouveau leader veuille racheter tout ou partie de celui d'hier.

Par Marie Coeurderoy