Depuis la crise, que cherchent les Français en matière d'immobilier?

SeLoger a compilé ses dernières études. Le portail immobilier définit ainsi le plus précisément possible l'évolution des envies immobilières des Français depuis le début de la crise sanitaire.

La crise sanitaire a bel et bien des effets durables sur les envies des Français en matière d'immobilier. SeLoger a compilé ses dernières études pour définir le plus précisément possible ces envies immobilières. Le premier enseignement porte sur la typologie des biens recherchés, la maison versus l'appartement. Et, évidemment, c'est la maison qui tire son épingle du jeu. Au global, quelque soit leur âge, plus de la moitié des acheteurs recherchent une maison. Ce sont les 35-49 ans qui sont les plus actifs sur ce créneau, ceux qui ont des enfants et qui entendent bien continuer au moins partiellement le télétravail. Sur cette tranche d'âge, 70% des recherches concernent des maisons. SeLoger cite d'ailleurs un membre du conseil supérieur du notariat de Caen qui note que pour la première fois les prix des maisons augmentent plus fortement que ceux des appartements.

Pourquoi une maison plus qu'un appartement? Pour la surface intérieure comme extérieure. SeLoger note que depuis la crise sanitaire, les acheteurs réclament majoritairement une pièce en plus (par exemple en vue d'installer un bureau pour télétravailler). Et 94% des ménages mettent la présence d'un espace extérieur comme critère prioritaire.

S'éloigner des grandes villes

Afin de dénicher une maison avec plus de place, il faut donc s'éloigner des très grandes villes. SeLoger note que désormais un tiers des acheteurs recherche un bien dans une ville de moins de 20.000 habitants. C'est trois fois plus qu'il y a un an. Un acheteur sur cinq recherche même carrément en zone rurale et ça, c'est quatre fois plus qu'il y a un an.

Le début d'exode urbain dont on a beaucoup parlé est-il pour autant en train de se confirmer ? Oui et non. Les tendances de ces derniers mois n'ont pas vraiment changé. Pour autant, on est plutôt dans ce que Laurent Vimont, le patron de Century 21, appelait les "sauts de puce" urbains. Beaucoup d'acheteur changent de départements mais pas de région. SeLoger note d'ailleurs que 9 candidats à l'achat sur 10 comptent rester dans la même région.

Et ce sont les villes moyennes dont on parlait peu auparavant qui profitent de cet afflux de nouveaux arrivants. Angers, le Mans, Limoge, Saint Etienne ou encore Libourne. Et puis en Ile-de-France, les villes de première et deuxième couronne continuent de voir arriver de plus en plus de Parisiens.

Marie Coeurderoy, édité par DL