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Wissant: les opérations de déminage se multiplient, une nouvelle prévue opération ce mercredi

Ce mercredi, une nouvelle opération de déminage est prévue après la découverte de trois blocs de défense, obligeant les habitants de la commune à être confinés chez eux de 6h30 jusqu'à 15h30.

Des opérations de plus en plus récurrentes. Sur la Côte d'Opale, les stigmates de la Seconde Guerre mondiale sont encore bien visibles, notamment sur les plages où des centaines d'engins explosifs posés par les Allemands résident sous le sable. À Wissant (Pas-de-Calais), cinq opérations de déminage ont eu lieu en moins de trois ans.

Ce mercredi, une nouvelle opération de déminage est prévue après la découverte de trois blocs de défense, obligeant les habitants de la commune à être confinés chez eux de 6h30 jusqu'à 15h30, annonce le site de la mairie.

Une période propice aux découvertes

Si ces découvertes sont courantes, elles sont accentuées entre le mois de mars et avril, notamment à cause des grandes marées.

"En ces périodes de marée d'équinoxe, puisqu'en règle générale, c'est toujours au mois de mars qu'on en découvre. Donc la baisse du niveau du sable sur la plage permet de découvrir les vestiges de la dernière guerre", expose la maire de la commune, Laurence Prouvot, au micro de BFM Grand Littoral.

Autre explication, l'érosion du trait de côte (la limite entre la terre et la mer) qui peut reculer de 3 mètres tous les ans sur certains littoraux.

"C'est aussi en raison du recul du trait de côte car il y a également des vestiges dans les dunes et qui peuvent redescendre sur la plage", appuie l'élue.

Des milliers de munitions toujours enfouies

Et sur le littoral, les découvertes ne sont pas près de s'arrêter.

"Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands ont toujours pensé que les alliers débarqueraient dans cette région et c'est pour cela qu'ils ont énormément miné le littoral", explique Christophe Deschodt, co-fondateur du musée 39-45 d'Ambleteuse (Pas-de-Calais).

Bien qu'elles soient très anciennes, les munitions peuvent s'avérer encore plus dangereuses avec le temps.

"Ce sont des munitions étanches mais bien qu'elles soient corrodées extérieurement, l'explosif reste tout à fait dangereux à l'intérieur d'autant plus qu'avec les années, il y a une modification chimique qui le rend très instable", ajoute l'expert.

En 2022, en Manche et en Mer du Nord, 1007 engins ont été détruits, soit l'équivalent de 15.675 kg de TNT.

Jeremy Mahieux et Martin Regley