Calais: la préfecture annonce des mesures pour sécuriser l'usine Synthexim, classée Seveso

Plusieurs incidents ont eu lieu ces dernières semaines sur le site de cette usine classée Seveso. En réaction, la préfecture du Pas-de-Calais a annoncé ce vendredi plusieurs mesures de sécurisation.

Alors que plusieurs incidents ont été signalés depuis le début du mois d'août, la préfecture du Pas-de-Calais a annoncé, dans un communiqué publié ce vendredi, prendre des mesures pour sécuriser le site de l'usine Synthexim de Calais, classée Seveso, seuil haut.

L'usine, sous le coup d'une liquidation judiciaire depuis le 31 mai dernier, a été mise en demeure le 23 juin. Axyntis, qui gère l'usine, avait alors un mois pour effectuer "une mise en sécurité du site en évacuant les produits dangereux et déchets présents sur place, en interdisant l’accès au site et en supprimant les risques d’incendie et d’explosion", rappelle la préfecture. Sauf que, faute de moyens, les produits chimiques n'ont pas été évacués, au grand dam des riverains.

Par conséquent, dans la nuit du 2 au 3 août, des vapeurs irritantes s'étaient dégagées d'une cuve, puis le 17 août dernier, un dégagement de fumée avait été signalé. Si les deux incidents ont été déclarés "sans danger", la préfecture a décidé de sécuriser le site.

Une réunion publique à venir

Le préfet a ainsi sollicité l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) pour "qu’elle puisse dès à présent intervenir en relais technique et financier pour la mise en sécurité du site". Une visite a par ailleurs été organisée jeudi, en présence de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL), les sapeurs-pompiers, de l'ADEME et de la Ville de Calais.

Devant l'inquiétude des riverains, la préfecture annonce "dans les jours à venir" la tenue d'une "réunion publique d'information destinée aux résidents du périmètre". "Toutes les mesures nécessaires continueront d’être mises en œuvre pour garantir la sécurité des riverains", assure la préfecture.

"Bien sûr, on sait très bien que derrière chez nous, il y a une usine classée Seveso. Mais bon, on espère toujours que ce soit bien surveillé et bien entretenu", soulignait l'un d'entre eux, au micro de BFMTV.

Fanny Rocher