Manche: deux migrants meurent dans le naufrage de leur embarcation

Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire aggravé et blessures volontaires aggravées après la mort de deux migrants dans le naufrage de leur embarcation ce mercredi 22 novembre.

Deux migrants, un homme et une femme d'une trentaine d'années, sont morts mercredi 22 novembre dans la Manche, dans le naufrage de l'embarcation sur laquelle ils tentaient de gagner l'Angleterre, a appris l'AFP auprès du parquet de Boulogne-sur-Mer.

Dans un communiqué diffusé par la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, les autorités détaillent qu'elles ont, "en début de matinée aux abords de la plage d'Équihen (62), pu stopper plusieurs tentatives de traversées de la Manche".

Mais plus tard, aux alentours de 13h30, une vedette de la gendarmerie indique qu'une "embarcation de migrants a pris la mer et se trouve en grande difficulté à moins d'un kilomètre de la plage. Plusieurs personnes sont tombées à l'eau et certaines semblent inanimées".

Une surveillance maintenue en fin de journée

Au total, une heure plus tard, 58 personnes, dont "plusieurs en état d'hypothermie", sont secourues par les forces de sécurité déployées dans la zone. Deux personnes restent toutefois portées disparues.

Dépêché sur place, c'est finalement un hélicoptère "Dauphin SP", spécialisé dans le secours de personnes en mer, qui réussit à localiser les deux migrants. En mer, une embarcation "des sapeurs-pompiers récupère ces deux personnes qui n'ont malheureusement pas pu être réanimées", précise ensuite le communiqué.

L'opération a mobilisé six moyens nautiques et un hélicoptère, selon la préfecture. Cette dernière rajoute que "différents moyens présents sur zone ont été maintenus sur place jusqu'en fin d'après-midi pour vérifier qu'aucun autre naufragé ou embarcation ne soit à la dérive dans ce secteur".

Une enquête ouverte

Une enquête a été ouverte notamment pour homicide involontaire aggravé et blessures involontaires aggravées, a précisé à l'AFP le procureur Guirec Le Bras.

Dans son communiqué, le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord conclut en mettant en garde "toute personne qui envisage de traverser la Manche sur les risques encourus".

"Ce secteur maritime est une des zones les plus fréquentées au monde, avec plus de 400 navires de commerce qui y transitent par jour et les conditions météorologiques y sont souvent difficiles (120 jours de vent supérieur ou égal à force 7 en moyenne annuelle par exemple)", avertit la préfecture maritime.

Si vous êtes victime ou témoin d'un événement de mer, contactez les secours par téléphone en composant le n°196 ou par VHF sur le canal 16.

Alexis Lalemant et J.V. avec AFP