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Inondations dans le Pas-de-Calais: un village de bungalows pour des sinistrés

Le village de Blendecques inondé, dans le Pas-de-Calais, suite à la crue de la rivière Aa, le 3 janvier 2024

Le village de Blendecques inondé, dans le Pas-de-Calais, suite à la crue de la rivière Aa, le 3 janvier 2024 - CHARLES CABY / AFP

17 mobil-homes ont été installés près de Saint-Omer (Pas-de-Calais), ce lundi 5 février.

Des sinistrés ont commencé à s'installer lundi 6 février dans 17 mobil-homes installés près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais, pour loger des personnes dont les domiciles ont été inondés lors de crues historiques en novembre et janvier, qui ont touché des milliers de maisons.

Le département est à nouveau classé orange pour les pluies et inondations à partir de 10H mercredi et tous les cours d'eau seront en vigilance crue jaune, alors que les sols sont toujours gorgés d'eau après des pluies records à l'automne.

Le dispositif de pompage déployé dans les Hauts-de-France "au titre de la solidarité nationale" lors des crues est "prêt à être réactivé", a indiqué la préfecture.

Près de 300 demandes de relogement temporaires

Neuf familles ont commencé à investir certains des bungalows disposés sur un terrain bétonné à Longuenesse, après deux semaines de travaux pour relier ce nouveau quartier temporaire à l'eau, l'assainissement et l'électricité.

"On peut en mettre 30 selon les besoins" a indiqué le président de la communauté d'agglomération du pays de Saint-Omer (Capso), Joël Duquenoy, indiquant que la Capso avait reçu 128 demandes de relogement.

Dans tout le Pas-de-Calais, quelques 6.500 habitations ont été sinistrées en novembre et 2.800 en janvier, a indiqué la préfecture. Près de 300 demandes de relogement temporaires ont été déposées.

Jean-Claude et Henriette Masson, âgés respectivement de 81 et 82 ans se disent "soulagés" d'avoir ce logement, espérant gagner en tranquillité: "on a quatre gros assécheurs qui font un bruit énervant à la maison". En outre, "on n'est qu'à 5 kilomètres de la maison donc on peut suivre les travaux."

Les mobil-homes prévus pour rester un an

Les mobil-homes, loués par les sinistrés entre 625 et 700 euros par mois, sont prévus pour rester un an, a indiqué l'entreprise qui les a installés. Mais pour certains sinistrés, la prise en charge par les assurances s'arrêtera avant.

Quelques bungalows plus loin, Eric Wattebled, 54 ans, installe ses premiers effets. "Ça ne vaut pas une maison", souffle-t-il. Après avoir passé trois mois à naviguer de logement en logement avec son fils de 24 ans, il espère que pouvoir rester "au moins un an" dans ce nouveau mobil-home lui permettra d'avoir plus de stabilité en attendant de retrouver son domicile.

Certains sinistrés ont également installé des mobil-homes devant chez eux.

M.B. avec AFP