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Dans une eau glaciale, le nageur Stève Stievenart réussit une traversée de la Manche inédite

Le nageur en eau libre français, Stève Stievenart, a réalisé en relais avec des nageurs irlandais et britanniques, la première traversée de la Manche en hiver.

"Le phoque" est de retour, et quel retour! Samedi 13 janvier, Stève Stievenart a réalisé, en relais avec deux nageurs irlandais et deux nageurs anglais, la première traversée de la Manche à la nage en hiver.

Jusqu'ici, aucun nageur en eau libre n'avait eu l'audace, ou la folie selon le point de vue, de réaliser cette traversée de la Manche en plein hiver.

Le départ de la traversée s'est réalisé à Douvres, à 8h58 du matin samedi, dans une eau d'une température située entre 7 et 9 degrés Celsius. Dans un communiqué de presse, celui qui est déjà détenteur du record de la traversée la plus tardive de la Manche en solo, réalisée le 11 novembre 2021, a partagé son ressenti à la suite de cette difficile épreuve.

"La température de l’air était aux environs de 2 à 3 degrés. Nous avons enchaîné chacun les relais d’une heure. Je dois dire qu’il était difficile de repartir en mer à chaque fois. Nous avions à peine le temps de se réchauffer", a décrit le nageur français à la sortie de l'eau.

"Un bel exploit collectif"

Le nageur, surnommé "le phoque", a par ailleurs tenu à expliquer la démarche qui se cachait derrière ce record, dans le cadre du soutien à une association pour la cause animale.

"C’est un bel exploit collectif qui avait pour but de lever des fonds pour l’association Power of one qui s’occupe de sensibiliser à la cause animale et de défendre les animaux des rues. Un grand merci à notre pilote Lance Oram ainsi qu’à toute l’équipe du Sea Satin", s'est félicité Stève Stievenart.

"Je m'étais bien entraîné au froid, mais il faut bien avouer que je partais dans l'inconnu. C'était vraiment compliqué. Il y a eu une partie de nuit et ça, c'est toujours assez stressant. Le plan d'eau bougeait beaucoup et tu as toujours l'angoisse de te perdre, il n'y a quasiment pas de luminosité, et la fatigue qui s'installe", a-t-il confié à nos confrères de L'Equipe.

"J’ai une grosse pensée pour l’équipe féminine avec qui nous faisions la course mais qui a dû abandonner suite à un problème technique après une très belle progression.", a aussi lancé le nageur après sa traversée.

Dans une capture d'écran partagée dans le communiqué de presse, le rythme époustouflant des relayeurs lors de cette traversée a été dévoilé.

Au cours de cette épopée de 14 heures 45 minutes et 26 secondes, les nageurs ont évolué à une cadence moyenne d'une minute et 18 secondes aux 100 mètres, sur une distance totale de 68.257 mètres.

Alexis Lalemant Journaliste