Covid-19 à Dunkerque: la direction de l'hôpital prévoit "encore deux à trois semaines difficiles"

Lors d'un point sur la situation sanitaire au sein de l'établissement, le Dr Thierry Paupard a estimé ce jeudi que le pic n'avait "probablement" pas encore été atteint.

"Il faut une prise de conscience collective." Au lendemain des annonces d'Olivier Véran, actant l'instauration d'un couvre-feu le week-end dans le Dunkerquois et les Hauts de Flandre, la direction du centre hospitalier de Dunkerque a fait le point sur la situation sanitaire au sein de l'établissement.

"Nous en sommes à la troisième vague", a indiqué ce jeudi le docteur Thierry Paupard, président de la Commission médicale d'établissement de l'hôpital à l'occasion d'une conférence de presse. Une vague "que l'on estime encore difficile pour les deux à trois semaines à venir", a-t-il précisé. (...) On n'a probablement pas atteint le pic encore donc on reste très vigilants."

Le centre hospitalier de Dunkerque prend actuellement en charge 82 patients souffrant d'une infection au Covid-19, dont 12 ont été placés en service de réanimation. Face à cet afflux et faute de capacités suffisantes, l'établissement a dû multiplier les transferts ces dernières semaines.

Des déprogrammations prévues

"Depuis le 1er février, on a transféré 63 patients", a totalisé Justine Leibig, directeur général par intérim du centre hospitalier. Ces évacuations vers d'autres centres hospitaliers sont toujours d'actualité.

"Cette nuit encore, on a dû transférer deux malades de 38 et 48 ans. La typologie des malades est un peu différente, a embrayé le Thierry Paupard. Ce sont des malades plus jeunes" que ceux pris en charge lors des deux premières vagues.

Autre conséquence de la saturation des capacités du centre hospitalier de Dunkerque, "une phase de déprogrammations, notamment sur l’activité chirurgicale" est prévue. Son objectif: "recentrer le personnel médical sur la charge Covid". 

Compte tenu de la flambée épidémique en cours dans le Dunkerquois et les Hauts de Flandre, des élus et des personnels de santé craignent une diffusion du virus vers l'est et le sud de la région. Certains appellent d'ores et déjà à des confinements locaux préventifs.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions