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Calais: la maire interpelle Gérald Darmanin après une série d'évènements impliquant des migrants

Natacha Bouchart, maire Les Républicains de Calais

Natacha Bouchart, maire Les Républicains de Calais - AFP

Natacha Bouchart a interpellé le ministre de l'Intérieur après une rixe impliquant une trentaine de migrants dans le centre-ville de Calais ce dimanche, une deuxième lundi et une agression mardi.

La maire LR de Calais, Natacha Bouchart, a interpellé mercredi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dans un courrier pointant des "événements gravissimes" impliquant des migrants dans sa ville ces derniers jours.

"J'en appelle à votre intervention directe pour que des mesures concrètes et opérationnelles soient prises dans les meilleurs délais" garantissant "la sécurité des Calaisiens", écrit Natacha Bouchart dans ce courrier, également transmis à l'AFP.

Une agression dans une permanence d'accès au soin

Elle évoque dans cette lettre une rixe impliquant une trentaine de migrants dans le centre-ville de Calais dimanche après-midi, une deuxième lundi et une "agression perpétrée au sein de la permanence d'accès aux soins" mardi.

Lors de cette dernière agression, un homme s'est "énervé envers le personnel soignant" et "a brandi un cutter en les menaçant", écrit la maire. L'interprète salarié par l'hôpital a été blessé à la main "en s'interposant pour désarmer l'agresseur", ajoute-t-elle.

L'édile demande à être auditionnée par l'Assemblée nationale et le Sénat dans le cadre de l'examen du projet de loi relatif à l'immigration.

Quatre individus interpellés dans une rixe

La rixe de dimanche, impliquant un "nombre significatif" de personnes, a abouti à l'interpellation de quatre individus, dont trois étaient jugés en comparution immédiate mercredi après-midi, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras. L'issue de ces comparutions n'était pas encore connue en début de soirée.

Le procureur a également confirmé qu'un individu avait "été interpellé après avoir sorti un cutter" lors d'un entretien à la permanence d'accès aux soins, puis placé en garde à vue. Le médecin qui l'a examiné a cependant considéré qu'il devait être hospitalisé en raison de son état mental.

Guirec Le Bras n'avait pas connaissance d'une rixe lundi mais a ajouté qu'un migrant avait été interpellé ce jour-là "pour une affaire d'agression sexuelle qui a donné lieu à une convocation en justice" et qu'un autre l'avait été le 23 pour possession de produits stupéfiants.

Il note "depuis quelques jours, un certain nombre de faits commis sur Calais impliquant des personnes pouvant être ou étant migrantes".

J.V. avec AFP