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"C'est tout qui s'écroule": l'entreprise Arc International veut vendre son camping ouvrier de Sainte-Cécile

L'entreprise, qui avait acheté les 30 hectares de terrains en 1985, explique vouloir se concentrer "sur les priorités: la production et la sauvegarde des emplois".

Une part d'histoire et un symbole menacé par les difficultés économiques. À Sainte-Cécile, sur le littoral, l'entreprise de verre nordiste Arc International souhaite vendre son camping ouvrier. Depuis 1985, les salariés et les retraités profitent de ce havre de paix à moindres frais, mais plus pour longtemps.

Les occupants des lieux ont en effet jusqu'au 31 décembre pour retirer leur caravane ou mobil-home, précise La Voix du Nord. Une très mauvaise nouvelle pour les habitués des lieux.

"Ma sœur m'a appelée et elle m'a dit qu'elle avait vu sur Facebook, une annonce comme quoi le camping allait être vendu", indique l'une d'entre elle à BFM Grand Littoral. "Ça fait 34 ans que je viens ici, c'est tout qui s'écroule", indique un autre.

"L'urgence", la production et la sauvegarde des emplois

L'entreprise, qui avait acheté les 30 hectares de terrains pour le bien-être de ses salariés, a décidé de faire un choix stratégique.

"Si on n'avait pas la crise de l'énergie, on aurait probablement procédé de façon différente, déclare à BFM Lille, Guillaume Rabel-Suquet, directeur des ressources humaines, Arc France. Là, l'urgence nous appelle à devoir se concentrer sur les priorités: la production et la sauvegarde des emplois."

Pour les résidents, la meilleure solution pour préserver la nature des lieux, son esprit familial et ses prix attractifs, est de revendre le camping à son actuel directeur, Stéphane Normant.

"Les salariés en termes de tarif, bénéficiaient de tarifs exceptionnels, explique-t-il. À l'année, leurs cotisations étaient estimées à 390 euros, un retraité 600 et un extérieur, 1250 euros. Nous, on souhaite rester sur des tarifs très corrects et pouvoir continuer à faire bénéficier nos campeurs de ce petit coin de paradis."

Avant de devoir quitter les lieux d'ici la fin de l'année, les campeurs ont lancé une pétition.

Xavier Silly et Solenne Bertrand