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Ambleteuse: l'élection municipale annulée par le tribunal administratif

En mars dernier, le maire sortant avait été réélu au premier tour avec seulement seize voix d'écarts. L'opposition avait dénoncé des irrégularités avant le scrutin.

À Ambleteuse, commune de 1800 habitants, le feuilleton des élections municipales continue. Dans une décision rendue public ce mercredi, le tribunal administratif de Lille a annulé les élections du 15 mars dernier.

Lors du scrutin du premier tour, le maire sortant Arnaud Lelievre du Brœuille avait été réélu à la mairie, avec seulement 16 voix d'écarts sur son opposant Stéphane Pinto. Ce dernier, qui a dénoncé plusieurs anomalies pendant la campagne mais aussi le jour du vote, avait donc décidé de déposer un recours.

Des tracts diffamatoires

Dans leur décision, les juges du tribunal administratif pointent deux irrégularités. Contrairement à ce que prescrit le code électoral, il n’a ainsi "pas été procédé au contrôle de l’identité de certains électeurs", selon les juges. Par ailleurs, ils mettent en cause la diffusion des tracts diffamatoires qui excèdent "très largement les limites de ce qui peut être toléré dans le cadre de la polémique électorale."

"Le premier porte atteinte à l’honneur de M. Pinto et (...) le second, évoquant par sa présentation ceux utilisés pour la campagne de la liste dont il était le chef de file, lui attribue des termes particulièrement outranciers et méprisants pour les personnes atteintes d’un handicap mental", note le tribunal administratif.

Un mois pour faire appel

"C'est un soulagement parce qu'Ambleteuse a besoin d'autre chose, d'un avenir", a Stéphane Pinto après cette décision au micro de BFM Grand Littoral ce mercredi, disant "espérer qu'on puisse aller de nouveau aux urnes très rapidement".

Toutefois, les électeurs devront sûrement patienter encore plusieurs semaines avant de pouvoir voter une deuxième fois. Dans un communiqué, le maire sortant Arnaud Lelièvre du Brœuille a indiqué qu'il y avait de fortes probabilités pour qu'il fasse appel de cette décision. L'élu a un mois pour se prononcer.

Par Philippine Potentier avec Benjamin Rieth