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"On va te loger une balle dans la tête": le maire d'Hautmont visé par des menaces de mort

Fin février, le maire d'Hautmont, Stéphane Wilmotte a reçu par voie postale des menaces de mort. Le maire a déjà déposé trois plaintes pour des faits de violences ou de menaces. L'auteur de la lettre n'a pas encore été identifié.

Des lettres, Stéphane Wilmotte en reçoit à la pelle dans son bureau de maire à Hautmont. Mais fin février, le contenu d’un courrier n’avait cette fois rien d’habituel.

"Monsieur le Maire d’Hautmont, tu as donné la consigne de voter pour Macron, tu vas mourir. On va te loger une balle dans la tête", lit à haute voix Stéphane Wilmotte.

Les émotions défilent à mesure que les mots déroulent : effroi puis incompréhension. "Moi, je suis maire d’une commune, confie Stéphane Wilmotte au micro de BFM Grand Lille. Je suis là pour être au service de mes concitoyens, et recevoir un courrier aussi violent, cela vous choque."

Cette lettre, il l’a reçue après avoir exprimé son soutien à Emmanuel Macron pour le second tour de l’élection présidentielle. Dans sa commune du Nord, c’est Marine Le Pen qui est arrivé en tête avec 63,88 % des voix.

Le maire veut doubler le nombre de caméras de vidéosurveillance

Ces violences ne sont pas une première pour Stéphane Wilmotte, maire UDI. En plus de ce courrier, le premier magistrat de la commune a été bousculé par un motard et a reçu une série de menaces sur les réseaux sociaux. Trois plaintes ont déjà été déposées.

Ces violences seraient en partie liées à la politique sécuritaire de la ville. Ici, le maire souhaite doubler le nombre de caméras de vidéosurveillance. Des installations qui viendraient perturber les trafics qui peuvent se tenir.

"Ceux qui voudraient à nouveau s’attaquer à lui savent qu’ils ont des gens en face d’eux, prévient Emmanuel Riglaire, avocat de la victime. Et que rien ne leur sera pardonné."

L’auteur de la lettre n’a pas encore été identifié. Une enquête a été ouverte. Pour rappel, les menaces de mort contre un élu sont passibles de trois ans de prison et de 45.000 euros d’amende.

Alexandre Cool et Charlotte Lesage