"On passe d'un extrême à l'autre": les agriculteurs nordistes contraints d'arrêter les moissons en raison de la pluie

Froid, humidité, vent violent, orages... la météo a été capricieuse cette année dans le Nord. C'est désormais la pluie qui oblige les agriculteurs a arrêté leurs moissons.

Si la situation n'est pas alarmante, ce n'est pas non plus une bonne nouvelle pour les agriculteurs du Nord. La période de moisson a été stoppée net dans le département à cause du retour de la pluie.

La moisson avait pourtant démarré très tôt cet été. Certaines exploitations, comme à Bousbecque, ont déjà beaucoup de ballots de paille mais il reste encore 20% des parcelles à moissonner.

"Les excès, ça nuit toujours"

Pour les agriculteurs de la coopérative de la Cuma à Roncq, cet arrêt de la moisson ajoute un stress supplémentaire à une année déjà très compliquée pour le secteur.

"On passe d'un extrême à l'autre", explique Pascal Delefortrie, agriculteur à Bousbecque. "Un printemps très humide, avec donc l'implantation des cultures de printemps très tard, dans des conditions très moyennes. Ensuite, on a eu un mois de vent du nord qui a tout desséché entre la mi-mai jusqu'à fin juin."

L'exploitant n'oublie pas non plus les violents orages à la fin du mois de juin, accompagnés de pluies battantes qui ont provoqué des inondations. "Ça a perturbé aussi les cultures. Les excès, ça nuit toujours, dans un sens comme de l'autre", précise Pascal Delefortrie.

La semaine sera "difficile" selon l'agriculteur. "On verra bien début août si ça se remet ou pas."

À partir de 15 jours de pluie, le blé pourrait perdre en qualité, ce qui aurait des répercussions sur les ventes et donc le chiffre d'affaires des exploitants. Ces derniers espèrent reprendre la moisson au plus vite, dès la fin des précipitations annoncée dès le début de la semaine prochaine.

Rémi Desreumaux avec Juliette Moreau Alvarez