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"On a cru que c'était un exercice": un élève du lycée d'Arras témoigne après l'attaque au couteau

Un élève de terminale raconte à BFMTV comment il s'est confiné dans les vestiaires d'un gymnase le temps de l'attaque au couteau qui a fait un mort et deux blessés graves ce vendredi matin.

"J'ai encore du mal à réaliser." Quelques heures après l'attaque au couteau qui a eu lieu dans un lycée à Arras (Pas-de-Calais), Marius, un élève de terminale de cet établissement, raconte son "choc" à BFMTV.

"Je suis choqué, j'ai encore du mal à réaliser que ça a pu arriver là, je n'y aurais jamais cru, je suis très triste pour ce que ça représente, ça fait peur de se dire qu'il y a des choses qui arrivent comme ça et qu'on ne le voit pas qu'à travers les médias, mais que ça peut arriver là dans mon lycée", témoigne le jeune homme.

"On ne devait pas être visibles"

Au moment des faits, il était en cours de sport. "L'alarme intrusion a sonné. J'ai cru que c'était comme d'habitude un exercice, donc on a pris ça à la légère", explique-t-il.

Avec ses camarades, il a été confiné dans les vestiaires fermés à clé du gymnase où il se trouvait avant d'entendre des sirènes à l'extérieur. "On ne devait pas être visibles des fenêtres (...), ne pas faire de bruit", précise-t-il.

"On a commencé à recevoir des messages de ce qui avait pu se passer, des vidéos, on a compris" poursuit-il, décrivant un confinement "très long". "On savait juste qu'il y avait eu des attaques de personnes qui étaient rentrées, tout le monde était très inquiet, c'était long".

Les élèves ont ensuite pu retourner dans le gymnase "quand il n'y avait plus de danger" et "les personnes qui ont été témoins de l'agression et du meurtre ont été mises de côté et emmenées directement en cellule psychologique".

Des élèves toujours confinés

Marius attend désormais devant l'établissement que son petit frère puisse sortir à son tour.

"Il est encore confiné sur les lieux de l'agression, il est en seconde, on a pu l'avoir au téléphone et s'envoyer des messages donc c'est rassurant", explique-t-il.

L'auteur présumé des faits et son frère ont été interpellés. Une cellule de crise a été ouverte en préfecture et à la mairie d'Arras. Emmanuel Macron, Gérald Darmanin et Gabriel Attal se rendent sur place.

Emilie Roussey