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Mort d'un policier à Villeneuve d'Ascq: la conductrice mise en examen et placée en détention provisoire

(PHOTO D'ILLUSTRATION)

(PHOTO D'ILLUSTRATION) - DAMIEN MEYER

Le parquet de Lille a mis en examen et placé en détention provisoire une conductrice de 26 ans dimanche pour homicide involontaire aggravé et blessures involontaires sur un policier, en pleine intervention à Villeneuve d'Ascq.

Une conductrice de 26 ans a été mise en examen dimanche pour homicide involontaire aggravé et blessures involontaires aggravées après l'accident de la route à Villeneuve d'Ascq (Nord) ayant coûté la vie à un policier, selon une source judiciaire. Elle a été placée en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet, a indiqué la procureure de la République de Lille, Carole Etienne.

Placée en garde à vue samedi après un passage à l'hôpital, la jeune femme, qui n'a pas le permis de conduire, a "admis" avoir roulé plus vite que la vitesse autorisée de 50 km/h, "aux alentours de 70 km/h". Une route qu'elle emprunte souvent pour rentrer chez elle. Une expertise en accidentologie est en cours et les résultats des analyses sanguines sont attendues lundi ou mardi.

Percuté dans un carrefour

Ce vendredi aux alentours de 23h30, un véhicule de police, qui avait le gyrophare allumé et partait en intervention pour un cambriolage en direction de Lille, a été "percuté très violemment en passant le carrefour sur le côté droit par une Citroën C3", rapportait le parquet.

Le carrefour où s'est produit l'accident est doté de feux tricolores, mais les circonstances du passage des deux voitures ne sont pas encore établies. La Citroën roulait vite, selon les déclarations des témoins entendus.

Deux personnes toujours hospitalisées

Le policier passager, un gardien de la paix né en 1983, est mort sur place malgré l'intervention des secours. Le policier conducteur est toujours hospitalisé, tout comme la passagère de la Citroën, qui est toujours grièvement blessée. Ses jours ne sont plus en danger.

Dans la nuit de samedi à dimanche, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est rendu au commissariat où travaillait le policier. Il en a profité pour adresser ses condoléances à ses collègues de travail, qualifiés "d'anges gardiens nocturnes".

Corentin Nicolas avec AFP