Lille: un collectif de luttes féministes mobilisé devant la maternité Jeanne de Flandre

Des militantes féministes se sont mobilisées devant la maternité lilloise pour demander plus de moyens pour l'hôpital public. Une action qui intervient aussi à deux jours de l'appel à la grève féministe.

"C'est bien joli de faire des déclarations féministes qui nous coûtent rien, mais ce qu'il faut c'est donner des moyens." Un collectif lillois de luttes féministes s'est réuni ce mercredi 6 mars à Lille devant la maternité Jeanne de Flandre, la plus grande de France, pour demander de l'investissement dans l'hôpital public.

Deux jours après l'inscription de l'IVG dans la Constitution, les militantes demandent désormais des actions concrètes pour endiguer la crise de l'hôpital public et ainsi garantir le bon déroulement des avortements dans les établissements français.

"Il faut donner des moyens pour la prise en charge des malades, pour les interruptions volontaires de grossesse, pour que cessent aussi les violences gynécologiques et obstétricales qui sont un vrai fléau", insiste Chloé, membre de l'AG féministe organisatrice de la grève prévue le 8 mars, au micro de BFM Grand Lille.

L'hôpital public "sous-subventionné"

Le collectif regrette encore le délai trop court pour avorter, mais aussi le sous-financement du service public.

Au-delà de la question de l'IVG, les militantes se sont mobilisées ce mercredi pour dénoncer "les conditions de travail d'un secteur qui est très fortement féminisé", souligne Chloé. Un secteur vital, "pourtant sous-subventionné", déplore-t-elle.

Le collectif a déployé des banderoles et distribué des tracts dès 9 heures aux abords de la maternité lilloise. Une action en préambule de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes ce vendredi 8 mars.

Ce vendredi 8 mars, #NousToutes, comme plusieurs autres associations de lutte pour le droit des femmes et certains syndicats, ont appelé à la "grève féministe". "Face aux attaques du gouvernement, des droites et extrêmes droites, partout les femmes résistent!", écrit le mouvement de la grève féministe.

"Nous appelons à la grève du travail, des tâches domestiques, de la consommation. Parce que seules nos voix, nos cris, nos actions visibles pourront faire bouger la société et le pouvoir pour enfin obtenir l’égalité."

Une marche contre les violences sexistes et sexuelles sera organisée ce vendredi 8 mars à 13h30 place de la République à Lille.

Matthieu Giboire, avec Juliette Moreau Alvarez