Lille: la mairie bientôt parée aux couleurs de l'Ukraine, un an après le début de l'invasion russe

La municipalité a dévoilé ce vendredi son programme pour la journée du 24 février. Elle a également, par l'intermédiaire de Martine Aubry, fait le point sur l'intégration des réfugiés.

Les troupes russes massées à la frontière ukrainienne, le discours martial de Vladimir Poutine et le début des hostilités. Les images sont encore bien ancrées. C'était le 24 février 2022. Il y a presque un an.

Ce jour-là, le vent de la solidarité souffle sans attendre en France. Elle s'organise, avec les municipalités en première ligne. Lille est l'une des premières à se mobiliser, en particulier auprès de Kharkiv, sa ville jumelle. 700 familles se portent volontaires pour héberger des réfugiés.

Vendredi prochain, la mairie commémorera le premier anniversaire de l'invasion russe en Ukraine. En signe de soutien, l'hôtel de ville se parera de bleu ciel et de jaune, les couleurs du drapeau ukrainien, et ce jusqu'au 1er mars.

Exposition et projection

À 11h ce même jour, rendez-vous sera donné sur le pont de Kharkiv. Anciennement baptisé pont de Karkhov, en langue russe, l'édifice avait été renommé en ukrainien dans les jours suivant le déploiement des soldats russes.

Des associations et des familles de la diaspora s'y retrouveront. Au programme: "fleurissement et chant ukrainien par les enfants des centres sociaux lillois".

La suite de l'hommage prendra place à la Maison Folie de Wazemmes. À 14h, une exposition de photographies intitulée "Ukraine - Regards d'artistes ukrainiens sur leur pays en guerre" sera proposée aux Lillois.

Ils pourront y accéder jusqu'à 22h, tandis qu'à 18h30, une projection du film "Marioupol. L'espoir n'est pas perdu", un documentaire de Max Lytvynov, sera organisée.

970 Ukrainiens à Lille

À une semaine des commémorations, Martine Aubry a fait le point sur l'intégration des réfugiés ukrainiens à Lille ce vendredi.

"En un an, Lille a reçu plus de 970 Ukrainiens, à qui elle a offert un hébergement, l’insertion et permis aux enfants d’aller à l’école", a-t-elle d'abord indiqué sur Twitter.

Avant de compléter son propos au cours d'une conférence de presse: "On pense qu'il y a aujourd'hui entre 50 et 80% d'Ukrainiens qui ont trouvé un travail. Ce qui leur permet réellement d'avoir un logement autonome. On a une petite structure aussi qui recherche les logements. Et puis bien sûr tout le reste: la culture, le sport".

"L'objectif, ce n'était pas seulement: 'On accueille, on vous met un toit et vous êtes nourris', a rappelé l'édile. C'était: 'On vous accueille sous tous les aspects. On est là s'il y a un problème de santé, s'il y a un problème de papiers et on vous accompagnera'."

Un manque de médicaments et de générateurs

Pour les réfugiés dont la famille demeure au pays, et plus encore du côté de Kharkiv, l'heure est à l'urgence. Un manque criant de médicaments et de générateurs s'y fait ressentir.

Désireuse de venir en aide à sa ville jumelle, la municipalité lilloise a lancé un appel à la mobilisation pour en trouver. Un camion doit prendre la route pour l'Ukraine début mars.

Par ailleurs, la fondation de Lille a ouvert une plateforme en ligne pour recueillir des dons à destination de l'Ukraine.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions