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Lille: la justice confirme la révocation d'un pompier à la suite du suicide d'une collègue

Les pompiers du Nord.

Les pompiers du Nord. - BFM Grand Lille

Le tribunal administratif de Lille a rejeté, mardi, la requête d'un ancien pompier qui avait demandé sa réintégration après avoir été révoqué. En 2020, une enquête avait permis d'établir de graves manquements de la part de cet agent, et d'autres, à l'encontre d'une autre sapeur-pompier.

Un ancien pompier du Nord, qui avait demandé à être réintégré après avoir été révoqué, a vu sa requête rejetée par le tribunal administratif de Lille ce mardi, a indiqué le Service départemental d’incendie et de secours du Nord (SDIS) à BFM Lille.

"En 2020, une enquête de police avait permis d’établir de très graves manquements perpétrés par plusieurs agents du SDIS à l’encontre d’une collègue sapeur-pompier volontaire", indique-t-il dans un communiqué.

Selon nos confrères de la Voix du Nord, cette agente avait mis fin à ses jours, à l'âge de 23 ans, consécutivement à ces manquements. Cette dernière avait fait part du harcèlement qu'elle subissait et notamment de la diffusion dans la caserne, par cet agent révoqué, de contenus pornographiques.

Une condamnation à 500 euros

Le SDIS explique qu'il "avait immédiatement pris des mesures et sanctions internes pour que de tels faits ne se reproduisent pas. Le conseil de discipline avait émis des avis fermes à l’encontre des différents protagonistes impliqués dans cette affaire, allant jusqu’à la révocation de la fonction publique". L'un d'eux avait ensuite saisi la justice en juin 2022.

En plus d'avoir vu sa requête rejetée ce mardi, l'ancien agent a aussi été condamné à "verser au SDIS du Nord la somme de 500 euros au titre de l’article L-761-1 du code de justice administrative".

"Nos pensées se dirigent vers Océane"

Le SDIS tient à rappeler qu'il "mène une politique d’intransigeance en matière de probité de ses agents et dénonce avec la plus grande fermeté toute forme de harcèlement ou de violence" et "que tout fait suspect doit être porté devant les juridictions compétentes".

"Nos pensées continuent à se diriger vers Océane et sa famille", conclut le SDIS dans son communiqué.

Astrid Bergère