Lille: des dizaines de manifestants rassemblés pour demander la fermeture de La Citadelle

Au terme d'une journée pleine de rebondissements concernant le local d'extrême droite, une manifestation pour réclamer sa fermeture définitive a eu lieu ce vendredi sur la Grand Place.

Des dizaines de manifestants se sont rassemblés ce vendredi soir sur la Grand Place, à Lille, pour demander la fermeture du local "La Citadelle", siège de l'extrême droite de la région.

Une banderole a été déployée sur le balcon du théâtre du Nord, devant les manifestants, qui portait la mention "Fermons La Citadelle". Des slogans anti-fascistes, tels que "pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos", ont notamment été scandés par les participants.

Parmi ces derniers se trouvaient, entre autres, la CGT, SOS Racisme, la Jeune garde antifasciste ou encore La Ligue des droits de l'Homme. Des élus étaient également présents sur place, à l'instar du député (LFI-Nupes) du Val-d'Oise, Carlos Martens Bilongo.

L'élu avait été visé par la phrase "Qu'ils retournent en Afrique", lancée par le député du Rassemblement national Grégoire de Fournas au sein de l'hémicycle. Une formule qui a donné son nom à la soirée initialement organisée au sein de "La Citadelle" ce vendredi soir.

Une soirée polémique

Alors qu'Aurélien Verhassel, président de "La Citadelle", avait assuré auprès de nos confrères de l'AFP le maintien de la soirée, l'accès à la rue où se trouve le local de l'ultra-droite a été bloqué par les forces de l'ordre plus tôt ce vendredi, afin de s'assurer qu'elle n'aurait pas lieu.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé l'interdiction de cette soirée le 9 février dernier. La préfecture avait affirmé qu'un tel événement incitait "directement à la haine raciale".

Le bar avait été fermé le 14 février par arrêté de la municipalité, mais a été autorisé ce vendredi à rouvrir. La décision de l'interdiction de la soirée "Qu'ils retournent en Afrique" soirée, a cependant été maintenue par la justice administrative.

Xavier Silly et Sarah Boumghar