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Une étude menée au CHU de Lille pour lutter contre la bronchiolite

Une étude y est actuellement menée alors que l'épidémie progresse sur le territoire.

Alors que l'épidémie de bronchiolite est en progression et met en difficulté de nombreux services pédiatriques sur l'ensemble du territoire, le CHU de Lille travaille actuellement sur un nouveau traitement, aux côtés d'autres établissements européens de santé.

Pour participer à l'étude expérimentale Harmonie, les nourrissons doivent être nés après le 7 février 2022, soit la date de fin de la précédente épidémie. Un tirage au sort détermine ensuite quels bébés pourront bénéficier du traitement.

Les nouveaux-nés reçoivent alors une dose unique d'anticorps. Cette dernière leur garanti d'être protégés pendant les cinq à six mois d'épidémie. Un véritable espoir pour les médecins mais également pour les parents, souvent démunis face à cette pathologie.

"C'est un traitement qui est vraiment prometteur pour les jeunes nourrissons, qui va permettre, probablement, de les protéger efficacement tous les hivers et puis de limiter les surhospitalisations et les surconsultations liées au VRS", explique à BFM Grand Lille le docteur Florence Flamein, coordinatrice nationale de l'étude Harmonie.

Un traitement prévu pour 2024

Au sein de la métropole lilloise, l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul participe lui aussi à l'étude. Cette dernière est par ailleurs menée dans 70 centres partout en France, mais c'est au CHU de Lille que tout se joue.

"A Lille, on a la chance d'être le centre coordinateur de cette étude au niveau national. Les enfants qui peuvent y participer sont les enfants qui rencontrent leur première saison d'épidémie de VRS", raconte le docteur Florence Flamein.

Si l'étude est concluante, le laboratoire Sanofi, qui en est à l'origine, projette de commercialiser le traitement en 2024.

30% des nourrissons de moins de deux ans sont touchés chaque hiver par la bronchiolite, selon Santé publique France. L'épidémie est particulièrement virulente cette année. Si l'ensemble du territoire national est concerné -toutes les régions métropolitaines sont passées en alerte épidémie- le nord du pays est particulièrement concerné.

Xavier Silly, Antoine Decarne et Sarah Boumghar