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Hauts-de-France: l'offre TER réduite de 8% pendant les vacances de la Toussaint, la région en colère

Franck Dhersin, vice-président de la région en charges des mobilités, déplore cette suppression des trains, qui "arrive après six semaines de désordre pour les usagers".

"Ça me met en colère." Franck Dhersin, vice-président de la région en charges des mobilités, ne digère pas l'allégement de l'offre de TER opérée par la SNCF dans les Hauts-de-France au cours des vacances de la Toussaint, du 25 octobre au 5 novembre.

"Cette suppression de trains arrive après six semaines de désordre pour les usagers, avec des suppressions de train en très grande quantité depuis le premier septembre", a-t-il déploré ce jeudi soir sur BFM Grand Lille, citant également des "absences de trains inopinées" et "des trains courts alors que ce devrait être des trains longs". "Bref, rien ne marche", soupire-t-il.

Si la compagnie ferroviaire a opté pour "un plan de transport adapté", selon Franck Dhersin, c'est parce qu'elle "n'a pas les moyens d'offrir un service tel que normalement elle devrait l'offrir".

Manque de personnel

"Elle se justifie par le fait, qu'aujourd'hui, elle est en manque de personnel: il n'y pas assez de conducteurs, pas assez de chefs de bord et pas assez de gens dans les centres d'entretien", poursuit-il.

Et d'ajouter: "Quand on a resigné la convention (qui unit la région et la SNCF, ndlr) il y a deux ans, on a mis 50 millions de plus. On consacre 500 millions d'euros par an, 1,266 million d'euros par jour, pour faire fonctionner les trains. C'est énorme".

"La SNCF, l'année dernière, a fait avant impôts un bénéfice de 30 millions d'euros, souligne-t-il (...) Ils ont assez d'argent pour faire le service qu'on leur demande. Donc ceux qui disent que la région ne donne pas assez d'argent à la SNCF se trompent."

Pour l'élu, les difficultés rencontrées par les usagers sont la conséquence d'une politique de ressources humaines qu'il juge "mauvaise". "Je ne mets pas en cause le personnel de la SNCF, il fait ce qu'il peut, tient-il à souligner, mais l'organisation qui ne fonctionne pas aujourd'hui."

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions