Dépistage massif à Roubaix: le Pr Froguel estime important "de savoir où en est le virus"

Pour l'endocrinologue et généticien du CHU de Lille, cette campagne peut donner des indications sur les contaminations survenues pendant les fêtes de fin d'année et sur la dissémination du variant du virus.

Les dates ont été sanctuarisées avant la mi-décembre. Le dépistage massif prévu à Roubaix (Nord) se tiendra du 11 au 16 janvier. Si la phase de vaccination a débuté en France le 27 décembre, non sans engendrer un flot de critiques à l'encontre du gouvernement, il est néanmoins nécessaire de continuer à tester, selon Philippe Froguel, professeur au CHU de Lille.

"C'est très important de savoir où l'on en est sur le plan de la présence du virus en France et particulièrement dans le Nord de la France, a relevé le spécialiste ce lundi à l'antenne de BFM Grand Lille.

"N'oublions pas que Roubaix était la ville de France où au mois d'octobre il y avait le plus de personnes porteuses du virus", a-t-il rappelé. Le 23 octobre, le taux d'incidence s'élevait à 1135 pour 100.000 habitants dans cette commune parmi les plus pauvres et les plus jeunes du pays, contre 251 à l'échelle nationale.

"Le variant anglais commence à être disséminé en France"

Selon Philippe Froguel, le dépistage massif prévu à Roubaix pourrait donner des indications sur les contaminations survenues pendant la période des fêtes de fin d'année. "Il y a eu d'un côté les vacances, qui sont plutôt positives. De l'autre côté, il y a eu des voyages de population et des rassemblements familiaux qui sont plutôt négatifs", nuance-t-il. À ces mouvements de population s'ajoute enfin "le variant anglais, qui commence à être disséminé en France".

Si l'opération de dépistage organisée à Roubaix est jugée concluante, une seconde pourrait être organisée quelques semaines plus tard.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions