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Dans le Nord, un producteur de betteraves défend le bio pour lutter contre la jaunisse virale

Contrairement à 80% des producteurs de betteraves des Hauts-de-France, Jean-Luc Traisnel dispose d'une parcelle épargnée par la maladie. Selon lui, c'est l'absence de néonicotinoïdes qui permet à la biodiversité de se développer et évite la dégradation de ses légumes

C'est un fléau qui touche 80% des producteurs de betteraves dans les Hauts-de-France: la jaunisse virale. Jean-Luc Traisnel, producteur basé à Vieux-Berquin (Nord), n'en fait pas partie. Cela grâce à une production bio - et donc sans insecticides -, veut-il croire.

Trois mois après avoir semé ses betteraves, le producteur constate que les feuilles de son hectare de culture sont bien vertes. "Une parcelle si belle... je suis vraiment surpris", sourit-il. La raison selon lui: la présence d'insectes prédateurs de pucerons verts, vecteurs de la jaunisse. Des insectes absents des cultures traditionnelles, à cause des traitements chimiques. L'agriculteur a ainsi remarqué une multitude de coccinelles sur ses terres.

Pour Jean-Luc Traisnel, passer à des champs bio à taille humaine serait un moyen d'éviter le retour possible des néonicotinoïdes. Des produits interdits en Europe il y a deux ans, qui pourraient de nouveau être autorisés, comme l'a affirmé la ministre de l'Ecologie Barbara Pompili. L'intéressé s'y oppose et regrette que beaucoup d'agriculteurs "n'osent pas passer le cap" du bio.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions