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Ce que l'on sait de l'évasion de sept personnes du centre de rétention administrative de Lille-Lesquin

Les sept personnes, en situation irrégulière, étaient en attente d'expulsion. Elles sont soupçonnées d'avoir agressé des policiers dans leur fuite.

Sept personnes se sont évadées du centre de rétention administrative de Lille-Lesquin vendredi 10 mai. Les sept hommes sont soupçonnés de chercher à rejoindre l'Angleterre et d'avoir commis des violences à l'encontre de policiers dans leur fuite.

· Sept personnes en attente d'expulsion

Sept personnes se sont évadées vendredi 10 mai du centre de rétention administrative (CRA) de Lille-Lesquin, a appris BFMTV de source policière, confirmant une information d'Actu17. Le parquet précise à BFM Grand Lille que les individus se sont opposés aux surveillants et ont arraché un badge d'accès du cou d'un des fonctionnaires.

Les sept hommes, âgés de 23 à 31 ans, sont en situation irrégulière sur le territoire français, et étaient en attente d'expulsion.

L'un d'entre eux venait de purger une peine à la prison d'Amiens, deux autres avaient été placés dans le centre pour des violences conjugales.

· Soupçonnés de violences sur des policiers

Les sept hommes sont soupçonnés de s'en être pris à des policiers durant leur fuite.

"Forcément, quand on est déterminé à vouloir s'évader de quelque part, on peut s'en prendre à des personnes, comme les personnes dépositaires de l'autorité publique", confirme Julien Soir, délégué permanent Nord Alliance Police à BFMTV.

Le représentant syndical suppose également que les sept évadés cherchent à rejoindre l'Angleterre. "Et ils essaient d'y parvenir d'une manière ou d'une autre", ajoute Julien Soir.

· Les syndicats dénoncent le manque de moyens

Cette évasion n'est pas un fait isolé, puisque dix personnes se sont évadées d'un centre de rétention administrative de Sète (Hérault) en passant par le toit dans la nuit de vendredi à samedi.

Une situation qui, selon les syndicats, témoigne du manque de moyens alloués à ces établissements. Ils demandent notamment plus de personnel.

"On va doubler la capacité dans les années à venir, on va créer des CRA, mais je pense qu'avant de créer d'autres CRA, mettons-nous déjà en conformité dans ceux qui sont existants", estime Bruno Bartocetti, secrétaire national délégué de la zone sud Unité. "Parce qu'on ne peut plus travailler dans ces conditions".

En 2023, 47.000 personnes avaient été placées dans des centres de rétention administrative en France, pour une durée moyenne de 28 jours.

Une enquête a été ouverte pour "soustraction à une mesure de rétention administrative en réunion". Les investigations sont en cours.

Mélanie Vecchio, Raphaël Redon avec Laurène Rocheteau