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"Ça ne peut pas être fortuit": le maire de Marcq-en-Baroeul témoigne après le sabotage de sa voiture

Dans un contexte d'augmentation des violences sur les élus, Bernard Gérard déplore qu'on ait voulu "intentionnellement nuire à des personnes." Il a déposé plainte et une enquête est actuellement en cours.

Les faits remontent au 5 janvier dernier. Ce jour-là, l'épouse de Bernard Gérard, maire LR de Marcq-en-Baroeul, dans l'agglomération lilloise, a constaté qu'un voyant rouge s'affichait sur le tableau de bord de leur voiture. "Elle est allée chez son garagiste qui nous a confirmé que les câbles ABS avaient été sectionnés", dit l'élu à BFMTV. Depuis, ce dernier a déposé plainte pour dégradations.

Comme l'explique encore le maire à notre antenne, il semble en effet exclu que l'avarie soit de nature accidentelle.

"Ça ne peut pas être quelque chose de fortuit. On n’est pas passé sur une pierre ou quelque chose comme ça. Apparemment ce n’est pas un animal, c’est ce qui a été déterminé", martèle-t-il.

Depuis, le maire ne décolère pas. "Au-delà de la dégradation du véhicule, c’est vouloir intentionnellement nuire à des personnes et porter atteinte sans doute à leur vie ou causer des dégâts", martèle-t-il.

"Tout cela est inadmissible. Je suis maire depuis de nombreuses années, ça se passe très bien. On ne peut pas plaire à tout le monde, mais je n’ai aucun problème qui me laisse penser que je puisse attiser une telle haine"; déplore l'élu.

"Je ne comprends pas"

Dans la ville du Nord l'incompréhension est également grande. "La première réaction c’est d’avoir été vraiment choqué. Ça se passe sur une personne comme lui, on ne peut pas avoir un élu local plus proche des citoyens et de leurs préoccupations", nous dit l'un de ses administrés.

"Je ne comprends pas qu’on en arrive à de telles situations", "On pourrait envoyer un courrier ou toquer à sa porte pour dire ce qui ne va pas", ajoutent d'autres Marcquois.

Une enquête est actuellement en cours, et, si ce sabotage est avéré, il s'ajouterait à la longue liste des actes malveillants contre les élus. En 2023, les agressions visant les maires ont ainsi augmenté de 15%.

"On a franchi un cap dans le cadre des violences faites aux élus", confirme Bernard Gérard, cette fois-ci auprès de l'AFP, lui qui dit entendre régulièrement d'autres maires lui faire part de violences à leur égard.

"Les maires sont là pour le vivre-ensemble et pour l'harmonie, et quand on voit des choses comme celle-là c'est inquiétant et il faut qu'on nous aide à y mettre un terme", conclut-il.

Il a reçu de nombreux soutiens publics sur X (ex-Twitter), parmi lesquels la maire de Lille, Martine Aubry, le président de l'association des maires de France, David Lisnard, et le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV