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Après la découverte de propos racistes d'étudiants, Centrale Lille saisit le parquet

Le symbole de la justice (illustration) - Ashraf Shazly / AFP

Le symbole de la justice (illustration) - Ashraf Shazly / AFP - - Ashraf Shazly / AFP

La direction a expliqué avoir été alertée par des étudiants avant les vacances de fin d'année de l'existence d'un groupe de discussion "privé" sur Facebook Messenger

La direction de l'école Centrale Lille a saisi le parquet après la découverte de propos et d'images racistes dans un groupe de discussion privé de certains de ses étudiants, a appris l'AFP ce jeudi auprès de l'école d'ingénieurs, confirmant une information de Konbini News.

Des images détournées de la traite négrière

La direction a expliqué à l'AFP avoir été alertée par des étudiants avant les vacances de fin d'année de l'existence d'un groupe de discussion "privé" sur Facebook Messenger, sur lequel étaient publiés des propos racistes.

Elle a précisé avoir effectué un signalement au procureur de la République le 22 décembre et lancé une procédure disciplinaire à l'encontre des étudiants concernés. Les sanctions peuvent aller d'un avertissement à l'exclusion définitive de tout établissement public d'enseignement supérieur.

Certains propos tenus sur ce groupe, intitulé "CentRacisme", avaient été rendu publics par un étudiant en deuxième année de l'école d'ingénieurs, Amara, il y a une quinzaine de jours sur Instagram.

On y voit des images détournées de la traite négrière, ainsi que des références à la mort de l'Afro-Américain George Floyd ou au nazisme.

"Je vous invite à faire savoir à la France entière que dans des grandes écoles comme l'école Centrale de Lille un racisme à l'état pur est présent", dénonce le jeune homme dans une vidéo sur le réseau social.

Il y explique "être tombé sur cette conversation secrète d'une trentaine d'élèves de son école", des étudiants de première année.  "Je me sens insulté", "la communauté noire est considérée comme inférieure et le fait qu'on soit présents dans l'école et qu'ils continuent à rire de cela en notre présence est encore plus insultant", a-t-il confié à l'AFP, déplorant le "sentiment d'impunité" de ces étudiants.

La grande école, dont chaque promotion compte environ 300 étudiants, assure dans un message sur sa page Facebook "condamner avec la plus grande fermeté la tenue de propos racistes par des étudiants".

C.L. avec AFP