Afghanistan: cinq familles accueillies à Lille, d'autres réfugiés bientôt pris en charge

Invitée de France Inter ce jeudi matin, Martine Aubry a fait le point sur l'engagement de la ville dans la gestion des exilés et a fustigé les propos d'Emmanuel Macron sur les risques de "flux migratoires irréguliers".

"Lille est engagée pour l'accueil de d'Afghans actuellement en danger dans leur pays". Le 9 août, avant même la prise de Kaboul par les talibans, Martine Aubry se disait prête à prendre en charge des réfugiés. Cinq premières familles ont été accueillies mercredi soir, a indiqué l'édile ce jeudi matin sur France Inter, tandis que "des artistes" sont attendus dans la journée. Tous ont été testés négatif au Covid-19, a-t-elle précisé.

Ils faisaient partie d'un convoi de réfugiés organisé par la France via un avion de l'armée de l'Air. 200 passagers, dont une importante partie de femmes et d'enfants, étaient à son bord. D'autres évacuations par ce pont aérien sont prévues dans les jours à venir. "Du deuxième avion, nous allons aussi accueillir un certain nombre de familles", a poursuivi Martine Aubry.

Un "manque d'anticipation"

La maire de Lille a néanmoins fustigé le "manque d'anticipation" dans la gestion des visas, jugeant ces évacuations tardives. Elle s'est également dite "choquée" des propos d'Emmanuel Macron, lequel a déclaré craindre l'arrivée de "flux migratoires irréguliers".

"Nous parlons d'hommes et de femmes qui relèvent de la convention de Genève, c'est-à-dire des réfugiés. Ce sont des victimes. Ils risquent leur vie", peste Martine Aubry.

Selon l'ex-ministre, la ville de Lille est prête à accueillir au moins une centaine d'Afghans menacés par la prise de pouvoir des talibans, au côté de six institutions culturelles locales. La municipalité a aménagé des appartements pour ces réfugiés et lancé un appel au don pour aider à leur prise en charge.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions