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Environnement

Viande rouge, café et bière: le régime alimentaire des hommes 41% plus polluant que celui des femmes

Un bon quart des Français déclarent limiter leur consommation de viande

Un bon quart des Français déclarent limiter leur consommation de viande - MIGUEL MENDEZ © 2019 AFP

D'après une étude britannique, en consommant plus de viande et plus de boissons, les hommes émettent plus de gaz à effet de serre que les femmes.

Bonbons, viande rouge, café, alcool... À travers leur alimentation, les hommes émettent 41% de gaz à effet de serre de plus que les femmes, d'après une étude britannique publiée dans le journal Plos One ce mardi.

Les conclusions des chercheurs, reprises par nos confrères du Guardian, sont sans appel: avec un régime plus carné et une plus grande consommation de boissons, les hommes polluent plus que leurs homologues féminines.

Une étude sur 212 Britanniques

Les scientifiques ont analysé le régime alimentaire de 212 Britanniques. Ces hommes et ces femmes ont enregistré leur consommation de nourriture et de boissons sur trois périodes de 24 heures.

Les chercheurs se sont aussi penchés sur les émissions liées à plus de 3200 aliments. Ils ont ensuite séparé les catégories d'aliments en fonction de leurs émissions. Ils ont conclu que 31% des émissions polluantes alimentaires étaient imputables à la viande, 15% aux boissons, 14% aux produits laitiers et 8% aux gâteaux, confiseries et biscuits.

L'impact de la viande

Le sujet est essentiel car la production alimentaire est à l'origine de 30% des émissions de gaz à effet de serre et la viande tient une place essentielle dans cette pollution. Les produits carnés produisent en effet plus de déforestation et produisent du méthane, dont les effets sont encore plus dévastateurs que ceux du CO2.

C'est pour cette raison que les régimes végétariens créent 59% d'émissions en moins que les régimes qui comprennent de la viande, expliquent les chercheurs de l'université de Leeds.

Un quart des émissions liées à l'alimentation humaine provient de denrées "facultatives" comme l'alcool, le café ou les bonbons, souligne aussi l'étude. Au-delà de la réduction de la viande rouge, "notre travail montre que de gros gains peuvent être réalisés à partir de petits changements, comme la suppression des sucreries", déclarent les scientifiques.

Selon eux, les politiques visant à encourager les régimes alimentaires durables devraient donc se concentrer sur les fruits et les légumes ainsi que sur le remplacement des boissons et la réduction des collations sucrées. Une autre étude, relayée par The Guardian en juillet dernier, montrait que les hommes étaient responsables de 16% d'émissions supplémentaires que les femmes en Suède.

Diane Regny